Économie et recherche – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 10 Feb 2025 12:11:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie et recherche – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com 32 32 Protectionnisme et développement durable https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/protectionnisme-et-developpement-durable/ Mon, 10 Feb 2025 12:11:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105489 OPINION — Comment les entreprises s’adaptent-elles aux politiques protectionnistes ?

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Depuis peu, nous vivons dans un contexte où l’ensemble du milieu économique craint l’arrivée d’un environnement fort protectionniste visant à réduire la dépendance des États-Unis à l’égard des importations et à renforcer les industries chez nos voisins et partenaires du sud. Parmi les mesures envisagées, un tarif douanier de 25 % sur tous les produits canadiens figure comme un potentiel exemple marquant de cette stratégie. Bien que cette politique puisse temporairement stimuler certaines industries américaines, elle menace de perturber les relations commerciales avec des partenaires clés, comme le Canada, et de créer une instabilité économique.

En parallèle, ces mesures posent des défis importants en matière de développement durable. Elles risquent de compromettre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) et l’ODD 9 (Industrie, innovation et infrastructure). Cet article explore les impacts de ces politiques sur les entreprises canadiennes, analyse leurs implications pour le développement durable, et propose des recommandations pour s’adapter à ce contexte tout en favorisant des pratiques commerciales responsables, car, dans les faits, les relations existantes actuellement vont demeurer dans l’intérêt de toutes les parties prenantes.

Le protectionnisme : une stratégie à double tranchant

Le protectionnisme, souvent présenté comme une arme au service de la souveraineté économique, se révèle être une lame à double tranchant. Derrière les déclarations politiques et les mesures tarifaires, il porte des ambitions claires : réduire les déséquilibres commerciaux, protéger les emplois locaux et renforcer l’autonomie stratégique. Pourtant, ces objectifs, bien qu’ambitieux, se heurtent à la complexité des interdépendances économiques et aux impératifs d’un monde en quête de durabilité.

Les motivations derrière le protectionnisme

À la base de toute politique protectionniste se trouvent des aspirations profondément enracinées dans la volonté de contrôle. Réduire le déficit commercial est souvent l’un des premiers arguments avancés : limiter les importations, notamment en provenance de partenaires comme le Canada, la Chine ou l’Union européenne, permettrait de rééquilibrer la balance commerciale. Mais au-delà des chiffres, c’est la protection des industries nationales qui est en ligne de mire. En imposant des tarifs élevés sur certains produits étrangers — qu’il s’agisse de l’acier, du pétrole ou des produits agricoles —, les gouvernements espèrent préserver les emplois locaux et maintenir un tissu économique résilient.

Enfin, le protectionnisme s’inscrit dans une quête de souveraineté économique. En réduisant la dépendance envers les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans des secteurs stratégiques comme les technologies ou l’énergie, les États-Unis ambitionnent de regagner un contrôle que la mondialisation semblait leur avoir fait perdre. Cependant, cette quête d’autonomie soulève une question cruciale : à quel prix ?

Les impacts économiques immédiats

L’imposition d’un tarif douanier de 25 % sur les produits canadiens illustre parfaitement la complexité des conséquences d’une telle démarche. Pour le Canada, les répercussions sont immédiates : une hausse des coûts pour les exportateurs qui dépendent du marché américain, une perte de compétitivité face aux entreprises locales aux États-Unis et des perturbations majeures dans des chaînes d’approvisionnement transfrontalières pourtant essentiels. Mais ce n’est pas sans coût pour l’économie américaine elle-même. Les consommateurs américains doivent faire face à des prix plus élevés sur les produits importés, tandis que les entreprises locales, dépendantes des matières premières ou des produits intermédiaires en provenance du Canada, voient leurs coûts de production augmenter.

Un horizon incertain

À plus long terme, le protectionnisme risque de miner la compétitivité globale des deux économies. En érigeant des barrières là où la coopération transfrontalière était autrefois un moteur d’innovation et de croissance, ces politiques freinent le développement technologique et ralentissent la transition vers une économie durable. De surcroît, elles mettent en péril les efforts internationaux pour répondre aux défis globaux, qu’il s’agisse du changement climatique ou des inégalités économiques.

Ainsi, si le protectionnisme peut sembler séduisant par sa promesse de reprise en main économique et de sauvegarde nationale, il porte en lui les germes d’une fragmentation mondiale. Dans un monde où les défis sont communs, il rappelle qu’aucune nation ne peut prospérer durablement en s’isolant derrière ses frontières.

Le lien entre protectionnisme et développement durable

Le protectionnisme, en érigeant des murs là où l’environnement économique cherchait à construire des ponts, s’inscrit en faux contre les ambitions du développement durable. En effet, ses effets, souvent décrits comme des mesures de sauvegarde économique, viennent heurter de plein fouet les objectifs globaux que sont la croissance inclusive, l’innovation et la transition écologique. Les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui tracent la voie d’un avenir plus juste et durable, se trouvent entravés par ces politiques aux horizons rétrécis.

Une entrave à l’ODD 8 : Travail décent et croissance économique

L’ODD 8 aspire à une économie mondiale où prospérité rime avec équité et dignité au travail. Pourtant, le protectionnisme agit comme un frein à cette vision. En érigeant des barrières tarifaires, il alourdit les coûts du commerce international, ralentissant ainsi la croissance économique globale. Certes, certaines industries locales peuvent temporairement en tirer profit, mais ce gain s’avère souvent illusoire : les secteurs dépendants des échanges transfrontaliers — comme l’automobile ou l’agriculture — souffrent de la hausse des coûts et d’une demande en berne.

Plus encore, ce repli économique exacerbe les inégalités. Les petites entreprises canadiennes, par exemple, qui exportent vers des marchés voisins comme les États-Unis, se retrouvent en première ligne face à ces obstacles. Leurs marges réduites et leur vulnérabilité aux fluctuations des tarifs douaniers creusent encore davantage le fossé entre les grandes multinationales et les acteurs locaux, fragilisant ainsi l’équilibre économique.

Un frein à l’ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure

L’ODD 9 s’inscrit dans une vision d’avenir : il appelle à bâtir des infrastructures résilientes, à promouvoir une industrialisation respectueuse de l’environnement et à encourager l’innovation. Mais là encore, le protectionnisme s’inscrit en faux. En limitant la collaboration internationale en matière de recherche et développement, il étouffe les échanges d’idées et ralentit l’émergence de solutions novatrices dans des domaines cruciaux comme les énergies renouvelables ou les technologies propres.

Les chaînes d’approvisionnement mondiales, véritables artères de l’économie contemporaine, se retrouvent fragmentées par ces politiques. Là où elles facilitaient jadis le transfert de savoir-faire et d’expertise, elles deviennent des labyrinthes inefficaces, ralentissant le développement industriel et technologique. Pire encore, le protectionnisme favorise souvent des industries polluantes comme celles des énergies fossiles, retardant ainsi la transition vers une économie verte et perpétuant un modèle industriel dépassé.

Ainsi, bien que le protectionnisme puisse être présenté comme une réponse pragmatique aux défis économiques immédiats, il s’avère être un obstacle majeur aux aspirations d’un développement durable. En privilégiant des intérêts à court terme au détriment de collaborations globales et de transitions nécessaires, il nous éloigne des promesses d’un avenir partagé, où prospérité économique et respect de la planète marcheraient enfin main dans la main.

Pourquoi le protectionnisme est-il insoutenable à long terme

Le protectionnisme, bien qu’il puisse apparaître comme une solution séduisante à court terme face aux défis économiques ou géopolitiques, s’avère être une stratégie fragile et contre-productive lorsqu’on en examine les effets à long terme. Sous des apparences de sécurité et de contrôle, il engendre des déséquilibres qui affaiblissent les fondations mêmes d’une économie durable et d’une coopération internationale harmonieuse.

Une non-rentabilité économique

Les politiques protectionnistes, en érigeant des barrières tarifaires et en favorisant des industries locales au détriment de la concurrence étrangère, finissent par nuire à l’économie qu’elles prétendent protéger. Les entreprises, moins exposées à la pression d’innover ou de réduire leurs coûts, tombent dans une forme de complaisance qui les rend vulnérables face à leurs compétiteurs internationaux. Pendant ce temps, les consommateurs, confrontés à des hausses de prix inévitables, réduisent leur demande, ce qui freine la dynamique économique globale. À terme, l’économie nationale s’enlise dans une stagnation où les gains apparents d’hier se transforment en pertes profondes.

Des risques environnementaux majeurs

En soutenant des industries polluantes comme celles liées aux énergies fossiles, le protectionnisme se place en opposition frontale avec les impératifs climatiques de notre époque. En limitant l’accès aux technologies propres développées ailleurs, il freine l’innovation et retarde la transition vers des pratiques plus durables. Ce repli sur soi devient alors non seulement un frein économique, mais aussi une menace pour l’environnement mondial, au moment même où une action collective est plus nécessaire que jamais.

Des répercussions géopolitiques

Enfin, le protectionnisme n’est jamais un acte isolé : il déclenche souvent une réaction en chaîne. Les représailles commerciales des partenaires touchés par ces politiques protectionnistes ne tardent pas à venir, alimentant un climat de tensions internationales. Ces querelles économiques, loin de se limiter aux échanges commerciaux, compromettent également la coopération sur des enjeux globaux cruciaux comme le changement climatique ou la sécurité énergétique. En érigeant des murs là où il faudrait construire des ponts, le protectionnisme fragilise le tissu des relations internationales.

En somme, s’il peut sembler offrir une réponse immédiate à certaines inquiétudes économiques ou sociales, le protectionnisme se révèle être une impasse lorsqu’on envisage ses conséquences à long terme. Il freine l’innovation, alourdit les coûts pour tous et compromet les efforts collectifs pour relever les défis d’un monde interconnecté.

Recommandations pour les entreprises canadiennes

Dans un contexte où les tensions commerciales et les politiques protectionnistes redessinent les règles du jeu, les entreprises canadiennes doivent adopter une posture proactive et audacieuse. Il ne s’agit pas simplement de survivre à ces bouleversements, mais de saisir l’occasion de se réinventer, tout en restant fidèles aux principes du développement durable. Voici quelques pistes stratégiques qui, loin d’être des injonctions rigides, peuvent inspirer une transformation réfléchie et porteuse d’avenir.

Diversifier les marchés

La dépendance excessive à un seul marché, aussi crucial soit-il, expose les entreprises à des risques majeurs. Il est donc impératif pour les entreprises canadiennes de regarder au-delà de leur voisin américain et d’explorer d’autres horizons. L’Europe, grâce à l’Accord économique et commercial global (AECG), et l’Asie, via le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), offrent des opportunités prometteuses. Ce mouvement vers la diversification ne signifie pas abandonner les relations avec les États-Unis, mais plutôt construire un filet de sécurité pour limiter l’exposition aux aléas du protectionnisme.

Investir dans des chaînes d’approvisionnement durables

Dans un monde où la durabilité n’est plus une option, mais une exigence, les entreprises canadiennes doivent repenser leurs chaînes d’approvisionnement. Cela implique non seulement de réduire leur empreinte carbone, mais aussi de privilégier des fournisseurs locaux ou régionaux. Collaborer avec des partenaires partageant des valeurs éthiques et environnementales permet de bâtir des relations solides et responsables. Une chaîne d’approvisionnement durable n’est pas seulement un atout pour la planète, elle devient aussi un argument de poids auprès des consommateurs et des investisseurs.

Miser sur l’innovation

L’innovation est le moteur de toute entreprise qui aspire à prospérer dans un monde en mutation constante. Investir dans la recherche et le développement ne doit pas être perçu comme une dépense, mais comme une assurance pour l’avenir. Développer des produits ou services plus respectueux de l’environnement, adopter des technologies propres, ou encore optimiser les processus pour réduire les coûts : autant de pistes qui permettent de répondre aux attentes croissantes des consommateurs tout en renforçant la compétitivité.

Renforcer la résilience organisationnelle

Dans un environnement commercial incertain, la résilience devient une qualité essentielle. Les entreprises doivent se préparer à faire face aux imprévus économiques et politiques en mettant en place des plans de gestion des risques adaptés aux réalités actuelles. Former les employés aux nouvelles dynamiques du commerce international et aux enjeux du développement durable est également crucial pour bâtir une organisation capable de s’adapter rapidement.

Enfin, il peut être judicieux d’instaurer ou de bonifier un comité-conseil au sein de l’entreprise. Ce comité, composé d’experts issus de divers horizons, offrirait une vision globale et multidimensionnelle des enjeux, dépassant ainsi une simple approche économique pour inclure des perspectives sociales, environnementales et géopolitiques.

Ces recommandations ne sont pas des recettes universelles, mais des invitations à réfléchir autrement. Elles rappellent que chaque défi peut devenir une occasion si l’on sait s’adapter avec créativité et détermination. Dans cette quête d’équilibre entre compétitivité et durabilité, les entreprises canadiennes ont tout à gagner en misant sur l’audace et la responsabilité.

Le rôle des gouvernements dans la transition durable

Les gouvernements ont un rôle clé à jouer pour atténuer les impacts du protectionnisme et soutenir une transition durable, tout en préservant des relations commerciales solides avec les partenaires historiques :

  • Négocier des accords commerciaux équitables : Le Canada devrait continuer à dialoguer avec les États-Unis pour limiter l’impact des tarifs douaniers, tout en veillant à préserver une dynamique d’affaires positive entre les deux pays. La relation commerciale entre le Canada et les États-Unis a historiquement bénéficié aux deux parties, et il est essentiel de maintenir cette synergie qui favorise la compétitivité et la croissance des entreprises de part et d’autre de la frontière.
  • Soutenir les petites entreprises : les gouvernements doivent offrir un soutien financier et technique aux PME touchées par les tarifs douaniers, afin qu’elles puissent diversifier leurs marchés ou investir dans l’innovation durable. Ce soutien doit également inclure des initiatives pour encourager ces entreprises à maintenir leurs relations d’affaires avec leurs partenaires américains, car une coopération transfrontalière solide reste un atout stratégique pour les deux économies.

En mettant l’accent sur le maintien de relations commerciales robustes avec les États-Unis tout en investissant dans des pratiques durables, les gouvernements peuvent contribuer à minimiser les impacts négatifs du protectionnisme et à favoriser une croissance économique responsable.

Conclusion

Les politiques protectionnistes représentent un défi majeur pour les relations commerciales, peu importe les pays touchés, mais elles offrent également une occasion pour repenser nos modèles économiques et adopter des pratiques plus durables. En misant sur l’innovation, la diversification et la durabilité, les entreprises canadiennes peuvent non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi se positionner comme des leaders dans l’économie mondiale de demain.

En fin de compte, il est essentiel que toutes les parties prenantes — entreprises, gouvernements et citoyens — collaborent pour construire un avenir plus résilient et durable face aux incertitudes économiques et environnementales actuelles.

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Des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-droits-de-douane-de-25-sur-lacier-et-laluminium/ Mon, 10 Feb 2025 12:07:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105577 Donald Trump revient à l’attaque.

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Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il annoncera officiellement lundi des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, y compris pour le Canada et le Mexique.

Donald Trump s’est exprimé dimanche lors d’une conférence de presse à bord de l’avion présidentiel lorsqu’il se rendait à La Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl entre les Chiefs de Kansas City et les Eagles de Philadelphie.

Donald Trump a imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium de 25 % et 10 % respectivement au cours de son premier mandat en mars 2018, en invoquant la sécurité nationale comme justification.

Le Canada a d’abord bénéficié d’une exemption à ces tarifs, mais a finalement été frappé par les droits de douane le 31 mai 2018. Le Canada a répondu par une série de contre-droits de douane sur des produits américains comme le jus d’orange de Floride.

Près d’un an plus tard, le 17 mai 2019, la Maison-Blanche a annoncé qu’un accord avait été conclu pour empêcher les « hausses » des approvisionnements en acier et en aluminium du Canada et du Mexique, mettant ainsi fin au conflit commercial.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réagi à cette annonce sur le réseau social X, disant qu’il n’y a « aucun scénario » où les États-Unis « produiront assez d’aluminium pour remplacer celui du Québec ».

« Vous exposez vos industries de pointe à une grave inflation. Négocions plutôt… », a écrit Yves-François Blanchet, s’adressant au président Trump.

Un responsable du cabinet du premier ministre a déclaré dimanche qu’ils « surveillaient » la situation.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a pour sa part écrit sur X : « Le Québec leur exporte 2,9 millions de tonnes d’aluminium, soit 60 % de leurs besoins. Préfèrent-ils s’approvisionner en Chine ? ».

Il a ajouté, dans la même publication, que « tout cela démontre qu’on doit commencer à renégocier notre entente de libre-échange avec les États-Unis au plus vite et ne pas attendre la révision prévue en 2026 ».

Le Canada comme 51e État 

Fox News a diffusé une entrevue avec Donald Trump avant le match de football, où il a dit vouloir voir le Canada devenir un État américain, en raison de l’affirmation non fondée selon laquelle les États-Unis « paient 200 milliards de dollars (G$) par an » à leur voisin du nord.

Le président affirme que le Canada serait « bien mieux » en tant qu’État et qu’il serait d’accord pour « subventionner » le Canada s’il était un État, une référence apparente au déficit commercial entre les deux pays.

Selon Statistique Canada, l’excédent commercial global du Canada avec les États-Unis s’élevait à 94,4 G$ en 2023, principalement en raison des exportations de pétrole.

Donald Trump a fait cette déclaration en réponse à une question posée par Bret Baier, présentateur de Fox News, lors de l’entrevue télévisée de dimanche.

Bret Baier a interrogé Donald Trump sur les propos tenus vendredi par le premier ministre Justin Trudeau, qui a déclaré à un groupe de chefs d’entreprise que le président ne plaisantait pas avec l’idée de faire du Canada un État américain.

« Je pense que le Canada serait bien mieux loti en tant que 51e État, car nous perdons 200 G$ par an au profit du Canada, et je ne vais pas laisser cela se produire », a répondu Donald Trump à Bret Baier.

« C’est trop. Pourquoi payons-nous 200 G$ par an en subventions au Canada ? Maintenant, s’ils sont un 51e État, cela ne me dérange pas. »

Vendredi, le premier ministre Trudeau a affirmé à une foule de plus de 100 chefs d’entreprise lors d’un sommet économique Canada–États-Unis, à Toronto, que les commentaires de Donald Trump sur la transformation du Canada en État étaient « une réalité ».

Ses commentaires sur Donald Trump ont été faits à huis clos après que les journalistes ont été expulsés de la salle. Le Toronto Star a pu entendre ce que Justin Trudeau disait parce que l’audio a été diffusé par inadvertance.

Donald Trump a d’abord menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens en raison des problèmes de sécurité aux frontières liés au fentanyl et à l’immigration clandestine, mais ses commentaires continuent de porter sur le commerce avec le Canada et, plus récemment, sur le manque de banques américaines en sol canadien.

Les problèmes frontaliers restent la justification officielle de la menace de tarifs, selon le décret exécutif.

Le 3 février, le Canada et le Mexique ont tous deux obtenu un sursis d’au moins 30 jours avant que la menace ne se concrétise, après que Justin Trudeau et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum ont parlé à Donald Trump de leurs plans respectifs concernant la frontière.

Le plan du Canada comprend des dépenses de 1,3 G$, annoncées pour la première fois en décembre, pour renforcer la sécurité frontalière, y compris des patrouilles avec des hélicoptères, et la mise en place d’un « tsar du fentanyl » qui travaillera avec ses homologues américains pour lutter contre la crise des drogues toxiques.

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Les marchés face à une nouvelle ère de volatilité en 2025 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-marches-face-a-une-nouvelle-ere-de-volatilite-en-2025/ Fri, 07 Feb 2025 11:24:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105292 Réagir avec émotions pourrait réduire les rendements de 3 % voire plus, selon Oxford Risk.

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Les marchés financiers s’apprêtent à traverser une période de forte instabilité en 2025, avertissent les experts en finance comportementale d’Oxford Risk. Selon leur analyse, les réactions émotionnelles des investisseurs face aux fluctuations des marchés coûtent en moyenne 3 % de rendement chaque année et ces pertes pourraient s’aggraver dans les mois à venir.

Cette prévision s’aligne avec les conclusions d’un rapport du Man Institute, qui anticipe un changement majeur dans la nature des facteurs de volatilité : alors que l’année 2024 a été marquée par des attentes électorales et des décisions des banques centrales, 2025 sera davantage influencée par des événements concrets.

En premier lieu, la nouvelle présidence de Donald Trump et ses décisions concrètes en matière de politique commerciale, notamment concernant les tarifs douaniers imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, auront un impact direct sur les marchés. Par ailleurs, le cycle de baisse des taux d’intérêt des banques centrales et les développements géopolitiques, particulièrement concernant la situation en Ukraine, constituent d’autres sources potentielles de turbulences.

Face à ces défis, Oxford Risk recommande l’utilisation de logiciels de conseil financier basés sur la finance comportementale pour éviter les décisions impulsives des investisseurs. James Pereira-Stubbs, directeur client chez Oxford Risk, rappelle que « la volatilité fait partie de l’investissement, et les gens doivent apprendre à ignorer le bruit, se concentrer sur leurs plans financiers à long terme et éviter les décisions précipitées d’achat ou de vente ».

Il insiste également sur le rôle crucial des conseillers, qui doivent disposer de technologies adaptées pour offrir un accompagnement personnalisé en période de forte volatilité.

Selon lui, la fin de la vérification des faits sur les réseaux sociaux aux États-Unis ajoutera à la volatilité, incitant les gens à investir dans les dernières modes et augmentant l’intérêt pour les cryptomonnaies et les actifs numériques. « Les conseillers peuvent répondre à ces problématiques pour leurs clients », assure-t-il.

Le rapport du Man Institute suggère par ailleurs que les stratégies d’investissement qui ont bien performé récemment pourraient perdre de leur efficacité en 2025, incitant les investisseurs à rechercher des opportunités dans des secteurs jusqu’ici délaissés. Cette approche contrariante pourrait s’avérer payante dans un environnement où les marchés réagiront moins aux attentes et davantage aux faits concrets.

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Richesse et pauvreté : les écarts se creusent de façon accélérée https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/richesse-et-pauvrete-les-ecarts-se-creusent-de-facon-acceleree/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105145 Selon Oxfam.

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Le rapport annuel de l’ONG Oxfam, publié en marge du Forum économique mondial de Davos, dresse un tableau de l’accélération des inégalités économiques dans le monde. Voici sept constats issus de cette analyse.

  1. Une accélération vertigineuse en 2024

En 2024, la fortune des milliardaires a augmenté de 2 000 milliards de dollars (G$) dans le monde, un rythme trois fois plus rapide qu’en 2023. Les chiffres sont impressionnants : chaque milliardaire a vu sa fortune augmenter en moyenne de 2 millions de dollars américains (M$ US) par jour. Pour les dix plus grandes fortunes, ce chiffre atteint 100 M$ US quotidiens (tous les montants sont en dollars américains).

Aux États-Unis, Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg figurent parmi les grands gagnants, eux qui contrôlent des industries dominantes, voire monopolistiques. À lui seul, Jeff Bezos possède une fortune nette de 219,4 G$ US, principalement issue d’Amazon qui contrôle jusqu’à 70 % des achats en ligne dans plusieurs pays occidentaux.

  1. L’effet Trump et ses conséquences

L’élection de Donald Trump en novembre 2024 soulève de vives inquiétudes chez les experts d’Oxfam. Le rapport souligne que son retour à la Maison-Blanche représente « une aubaine pour les milliardaires » et présage une augmentation significative des inégalités.

Les politiques économiques annoncées par l’administration Trump devraient, selon les analystes, favoriser davantage la concentration des richesses au détriment des classes moyennes et populaires. Cette tendance s’inscrit dans un contexte où la Banque mondiale estime qu’au rythme actuel, plus d’un siècle serait nécessaire pour éradiquer la pauvreté sans réduction des inégalités.

  1. L’héritage plutôt que le mérite

L’année 2023 marque un tournant historique : pour la première fois, l’héritage supplante l’entrepreneuriat comme principale source de richesse chez les nouveaux milliardaires.

Le rapport révèle que tous les milliardaires de moins de 30 ans, sans exception, doivent leur fortune aux legs de leurs parents plutôt qu’à leurs propres initiatives. Plus largement, 60 % de la fortune totale des milliardaires provient désormais d’héritages, de liens de connivence, de pratiques relevant de la corruption ou de situations de monopole. Au cours des trois prochaines décennies, plus de 1000 milliardaires actuels prévoient de transférer plus de 5200 G$ US à leurs héritiers.

  1. Des héritages peu taxés

Le rapport d’Oxfam révèle que la moitié des milliardaires mondiaux résident dans des pays n’appliquant aucun droit de succession sur les héritages destinés à leurs enfants. Les recherches menées par l’organisation montrent que deux tiers des pays n’imposent aucune taxe successorale aux descendants directs.

  1. Un écart qui se creuse avec la classe moyenne

Pendant que les ultrariches prospèrent, la situation de la classe moyenne se dégrade.

Le rapport met en lumière une accumulation de difficultés :

  • multiplication des dettes irrécouvrables,
  • érosion des salaires réels
  • et flambée des prix alimentaires.

Les conséquences de la pandémie continuent de peser sur les ménages, tandis que les effets du dérèglement climatique aggravent les inégalités existantes.

  1. Les femmes, premières victimes des inégalités
    Le rapport met en lumière les disparités de genre : à l’échelle mondiale, une femme sur dix vit dans une pauvreté extrême.

En Amérique du Nord, les femmes issues de minorités ethniques et les travailleuses précaires sont particulièrement affectées, amplifiant les défis pour réduire ces inégalités.

  1. Une dynamique héritée du colonialisme
    Oxfam rappelle que les systèmes financiers mondiaux continuent de favoriser les pays du nord, y compris les États-Unis et le Canada, au détriment des nations plus pauvres. En 2023, les 1 % les plus riches des pays du nord ont accumulé 30 M$ US par heure au détriment des pays du sud.

 

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Tarifs douaniers : 30 jours de sursis https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-30-jours-de-sursis/ Tue, 04 Feb 2025 12:04:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105317 Le Canada a dû faire quelques concessions.

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Le président américain Donald Trump exempte, à court terme, le Canada de tarifs douaniers de 25 %, comme il a signalé qu’il allait le faire pour le Mexique.

Le premier ministre Justin Trudeau a fait savoir lundi sur le réseau X que la surtaxe était mise « sur pause pour au moins 30 jours », le temps que Washington et Ottawa travaillent sur la sécurisation de la frontière avec, notamment, un nouvel engagement canadien d’ajouter les cartels mexicains à la liste des entités terroristes.

« Près de 10 000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière. En plus, le Canada prend de nouveaux engagements », a déclaré le chef de gouvernement démissionnaire après avoir conclu son second appel de la journée avec le locataire de la Maison-Blanche.

Revenant sur les investissements frontaliers de 1,3 milliard de dollars (G$) annoncés en décembre, Justin Trudeau a fait savoir que le Canada nommera aussi « un Tsar responsable de la question du fentanyl » et lancera, en collaboration avec les Américains, « une force de frappe conjointe » chargée de se pencher sur le trafic de cette drogue, de même que sur le crime organisé et le blanchiment d’argent.

« J’ai aussi signé une nouvelle directive pour les services de renseignement, axée sur le crime organisé et le fentanyl, qui sera appuyée par un investissement de 200 millions de dollars (M$) », a ajouté le premier ministre.

Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, doit se rendre mardi « à un exercice sur la sécurité frontalière au point d’entrée d’Emerson, au Manitoba », peut-on lire dans un avis aux médias. Il est prévu qu’il soit accompagné, entre autres, du premier ministre du Manitoba, Wab Kinew et « d’autres partenaires fédéraux et provinciaux ».

Donald Trump n’a pas tardé à se dire « très heureux de cet aboutissement initial ». « Les tarifs annoncés samedi seront suspendus pour une période de 30 jours pour voir si une entente économique finale avec le Canada peut être structurée ou non. ÉQUITÉ POUR TOUS ! », a-t-il écrit sur son réseau « Truth Social ».

Un peu plus tôt, le président américain n’avait pourtant envoyé aucun signal de réchauffement dans les discussions avec le Canada.

Quelques heures après un son premier appel avec Justin Trudeau et peu de temps avant le deuxième, il avait dit depuis le Bureau ovale qu’il était très difficile pour les États-Unis de faire des affaires avec le Canada, qui, selon lui, est « très difficile » et profiteur.

« Nous ne pouvons pas les laisser profiter des États-Unis », avait-il lancé, soutenant que son administration n’avait aucun intérêt, par exemple, envers les voitures faites au Canada puisque les véhicules devraient, selon lui, être entièrement fabriqués par les Américains.

Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises, lundi, que le secteur des banques américaines se bute à un refus lorsque vient le temps de faire des affaires au nord de la frontière des États-Unis.

« Nous ne sommes pas bien traités par le Canada et nous devons être bien traités », a-t-il pesté.

Plus d’une dizaine de banques américaines ont une présence au Canada, comme Citibank, J. P. Morgan et Comerica.

Les décrets visant à mettre la menace américaine à exécution ont été signés samedi et prévoient, dans le cas de l’énergie canadienne, des tarifs de 10 %. Ils devaient entrer en vigueur mardi.

Lundi matin, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a déclaré qu’elle avait accepté de déployer 10 000 soldats à la frontière américaine pour lutter contre le trafic de drogue, obtenant, plusieurs heures avant le Canada, un sursis.

Le Mexique avait déjà déployé des troupes pour la première fois à sa frontière nord en 2019, invoquant la pression des États-Unis pour freiner la migration.

Donald Trump a déclaré que la suspension des tarifs visait, comme pour le Canada, à permettre des négociations.

Le chef conservateur Pierre Poilievre a aussitôt appelé le gouvernement à déployer des troupes et des hélicoptères des Forces armées canadiennes à la frontière. Sur les réseaux sociaux, il a déclaré que le Canada devrait également « élargir les pouvoirs » de l’Agence des services frontaliers tout en augmentant ses effectifs.

Le Nouveau Parti démocratique a sauté sur l’occasion pour accuser Pierre Poilievre de mentir, rappelant dans un communiqué que ce dernier a promis de réduire la taille de l’État.

En point de presse à Vancouver, le chef conservateur a, une fois de plus, appelé le gouvernement Trudeau a rappeler le Parlement afin de faire adopter le plan qu’il propose visant à mettre « le Canada d’abord ».

Il n’a pas voulu dire si cela reléguait aux oubliettes sa volonté d’aller en campagne électorale le plus rapidement possible.

« On ne devrait pas sécuriser nos frontières pour plaire à un chef (d’État) d’un autre pays. On devrait le faire pour protéger nos propres citoyens », a soutenu celui qui est favori dans les intentions de vote au Canada depuis plus d’un an.

Selon les dires de la cheffe du Parti vert, Elizabeth May, Pierre Poilievre a pu aborder la question de la frontière et de l’attaque que représentent, selon lui, les tarifs de Donald Trump, au cours d’une rencontre virtuelle tenue dimanche entre les chefs de partis fédéraux.

« Le problème n’est pas le fentanyl. Il s’agit d’une attaque contre le Canada et sa souveraineté », a-t-elle déclaré.

Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a rappelé qu’il doit se rendre aux États-Unis à la mi-mars. « On comprend qu’il faut accélérer la réflexion sur une négociation toujours nécessaire, et il faut travailler à convaincre la Maison-Blanche que les tarifs décrétés n’étaient pas la meilleure des idées », a-t-il affirmé dans une déclaration écrite.

Par ailleurs, Justin Trudeau a présidé lundi une réunion virtuelle du Conseil sur les relations canado-américaines, qui réunit des intervenants externes chargés de lui fournir leur avis, comme l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest.

L’équipe de Jean Charest a décliné une demande d’entrevue de La Presse Canadienne.

Quoi qu’il en soit, Ottawa a fait savoir qu’il ripostera, au moment nécessaire, au moyen de droits de douane de 25 % sur 30 G$ de marchandises en provenance des États-Unis — touchant des centaines d’articles, de la viande et du lait aux tapis et aux rideaux.

Dans un deuxième temps, le Canada prévoit ajouter 125 G$ supplémentaires de droits de douane sur des centaines d’autres produits américains, après avoir consulté l’industrie.

De l’avis du fondateur de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, Charles-Philippe David, Ottawa a bien façonné son plan de mesures de représailles de façon à cibler des États qui ont permis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

« C’est exactement ça qu’il faut faire. C’est là où ça va faire mal. […] Et oui, on espère que ça fera effectivement fléchir », a-t-il dit en entrevue.

Justin Trudeau a déclaré, au courant du week-end, que des mesures non tarifaires supplémentaires, y compris certaines liées aux minéraux critiques, à l’énergie et aux marchés publics, font l’objet de discussions entre le fédéral et les provinces.

Pendant ce temps, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a continué de multiplier les apparitions à la télévision américaine pour faire valoir la position du Canada.

Doug Ford, qui a déclenché des élections provinciales anticipées la semaine dernière en utilisant les tarifs douaniers comme justification, a notamment réitéré que 28 États dépendent considérablement du Canada pour le commerce. « Espérons que les esprits plus calmes l’emporteront », a soutenu celui qui préside le Conseil de la fédération canadienne.

Doug Ford s’est dit prêt a répliquer à d’éventuels tarifs en excluant les entreprises américaines des contrats provinciaux, de même qu’en rompant un accord de 100 M$ avec Starlink, une entreprise d’Elon Musk.

Le gouvernement québécois envisage, de son côté, de « pénaliser les entreprises américaines qui travaillent avec le gouvernement du Québec », a récemment déclaré le premier ministre de la province, François Legault. Lundi, il a qualifié de « bonne nouvelle » le sursis de 30 jours, même s’il a souligné que la menace n’a pas complètement disparu.

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Tarifs : un appel prévu entre Trump et Trudeau https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-un-appel-prevu-entre-trump-et-trudeau/ Mon, 03 Feb 2025 12:06:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105290 Donald Trump avoue que les tarifs pourraient coûter aux Américains.

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Le premier ministre Justin Trudeau doit s’entretenir lundi avec le président Donald Trump alors qu’une guerre commerciale s’amorce avec les États-Unis.

Donald Trump a évoqué la tenue de cette conversation après son retour à Washington depuis la Floride, dimanche soir. Le bureau de Justin Trudeau a aussi confirmé qu’un appel était prévu.

S’adressant aux journalistes à la base interarmées Andrews, dimanche soir, le président républicain a affirmé que « le Canada a abusé des États-Unis pendant de nombreuses années », décrivant les relations commerciales entre les deux pays comme une « voie à sens unique ».

Pendant ce temps, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, doit faire plusieurs apparitions dans des émissions d’information américaines pour défendre la cause du Canada.

Ottawa imposera des droits de douane de 25 % sur 30 milliards de dollars (G$) de marchandises en provenance des États-Unis — touchant des centaines d’articles, de la viande et du lait aux tapis et aux rideaux — en réponse aux nouveaux tarifs douaniers américains visant le Canada.

Donald Trump a signé des décrets présidentiels samedi soir pour frapper le Canada de droits de douane de 10 % sur l’énergie et de 25 % sur tout le reste.

La réponse tarifaire initiale du Canada entrera en vigueur mardi, lorsque les tarifs américains seront appliqués.

Dans trois semaines, Ottawa prévoit ajouter 125 G$ supplémentaires de droits de douane sur des centaines d’autres produits américains après avoir consulté l’industrie.

Justin Trudeau a déclaré que des mesures non tarifaires supplémentaires, y compris certaines liées aux minéraux critiques, à l’énergie et aux marchés publics, font l’objet de discussions entre le fédéral et les provinces.

Trump admet que les Américains pourraient souffrir des tarifs

Le président américain Donald Trump a reconnu dimanche que les Américains pourraient un peu pâtir de la guerre commerciale qu’il a initiée avec le Canada, le Mexique et la Chine en imposant de nouveaux tarifs douaniers.

Il a aussi prétendu que le Canada cesserait d’exister si ce n’était de son excédent commercial avec les États-Unis.

La décision de Donald Trump d’imposer de nouveaux tarifs a suscité des réactions de colère et d’incertitude sur tout le continent nord-américain. Elle menace de mener à la fin de l’entente commerciale régnant sur le continent tout en nuisant aux relations entre les États-Unis et la Chine.

Et le président, qui vantait sa capacité à réaliser ses promesses électorales, pourrait s’être lui-même placé dans l’incapacité à réduire le coût de la vie des Américains.

« Est-ce qu’on va souffrir ? Oui, peut-être (ou peut-être non !), a-t-il crié sur un message diffusé sur le réseau social Truth Social. Nous allons rendre sa puissance aux États-Unis. Ça vaudra la peine de payer le prix. »

Mais son administration n’a pas précisé jusqu’à quelle hauteur les prix pourraient s’envoler. Elle n’a pas non plus indiqué ce que le Canada et le Mexique devront vraiment faire pour que ces tarifs ne soient plus imposés.

Dans sa déclaration, Donald Trump a semblé diriger sa colère contre le Canada, qui a déjà annoncé des mesures de représailles.

« Nous n’avons pas besoin de leurs produits. Nous avons un accès illimité aux ressources énergétiques, nous avons nos propres autos et nous avons tout le bois dont nous avons besoin », a-t-il lancé.

Mais en réalité, plus du quart du pétrole consumé quotidiennement aux États-Unis provient de son voisin du nord.

Donald Trump a prétendu que sans son excédent commercial au détriment des États-Unis, « Le Canada cesserait d’exister en tant que pays viable. C’est dur, mais c’est vrai. En conséquence, le Canada devrait devenir notre 51e État. Ses taxes seraient plus basses et le peuple canadien bénéficierait d’une meilleure protection militaire. Et il n’y aurait pas de tarifs ! »

Des experts ont souligné que les nouveaux tarifs américains pourraient nuire à ceux dont Donald Trump dit vouloir aider.

Par exemple : une analyse réalisée par le Budget Lab de l’Université Yale, signale que le ménage américain moyen pourrait perdre environ 1245 $ en 2025. C’est l’équivalent d’une hausse d’impôt totalisant 1,4 mille Justin Trudeau G$ US au cours des dix prochaines années.

La banque d’investissement Goldman Sachs a indiqué dans une analyse transmise dimanche que les tarifs entreront vraiment en vigueur dès mardi, mais, optimiste, elle n’écarte pas complètement la possibilité d’un compromis de dernière minute.

Elle conclut qu’en raison des problèmes commerciaux qu’ils risquent d’engendre, il « est plus que probable que ces tarifs seront temporaires, mais l’avenir est incertain ».

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La réalité financière des Canadiens : un fardeau de plus en plus lourd https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-realite-financiere-des-canadiens-un-fardeau-de-plus-en-plus-lourd/ Fri, 31 Jan 2025 12:13:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105159 Les hausses de prix affectent sévèrement le quotidien des familles à travers le pays

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La hausse du coût de la vie a amené une majorité de Canadiens à avoir une vision négative de leur situation financière et même de leur avenir financier.

Les Québécois, bien qu’inquiets eux aussi, le sont moins que les autres Canadiens, mais ce sont leurs compatriotes des provinces atlantiques qui peignent le plus sombre tableau de leur condition économique.

Selon un sondage Angus Reid réalisé pour la banque RBC, ce sont les membres de la génération Y, les 29 à 44 ans, qui ont le plus de mal à composer avec leur situation financière alors qu’à l’opposé, les baby-boomers âgés de 61 à 70 ans sont moins nombreux à avoir des inquiétudes, mais n’en sont pas épargnés non plus avec la génération X, les personnes âgées de 45 à 60 ans, se situant entre les deux. Les femmes, aussi, ont une impression plus négative que les hommes de leur situation financière.

Paralysie financière

Le sondage dévoilé la semaine dernière par RBC posait aux participants des questions difficiles, même désagréables qui leur permettaient difficilement de se raconter des histoires.

Ainsi, la majorité (55 %) des Canadiens ont reconnu que « la hausse des coûts me paralyse financièrement ». Alors que ce pourcentage est moindre (47 %) au Québec, il atteint 73 % dans les quatre provinces atlantiques, qui ont été regroupées pour l’exercice.

Presque la moitié (48 %) des Canadiens se dit incapable de maintenir son niveau de vie et la même proportion ne croit pas être en mesure de progresser financièrement. Au Québec, l’incapacité de maintenir son niveau de vie touche 42 % des répondants (61 % en Atlantique), mais seulement un répondant sur trois (33 %) croit ne pas être en mesure de progresser financièrement (62 % en Atlantique).

La peur des imprévus

Deux autres questions montrent de façon éclatante l’impact foudroyant de la hausse du coût de la vie. D’une part, la moitié des Canadiens (43 % au Québec et 64 % en Atlantique) consacre la totalité de leurs revenus aux factures et aux dépenses essentielles. Il n’est donc pas étonnant de constater que 60 % des citoyens du pays disent craindre de ne pas avoir assez d’argent pour faire face à des dépenses imprévues. Même une majorité (53 %) de Québécois ont la même crainte (67 % dans les provinces atlantiques). C’est d’ailleurs la seule des 14 questions d’inquiétude financière qui a obtenu un oui d’une majorité de Québécois.

Le sondage nous apprend, par ailleurs, que près de la moitié (47 %) des Canadiens vivent d’une paye à l’autre (c’est le cas de 38 % des Québécois et de 57 % des résidants de l’Atlantique) et que la même proportion a dû puiser dans son fonds d’urgence ou son épargne-retraite pour faire face à la hausse des coûts.

Vision pessimiste de l’avenir

Là où tous les Canadiens se rejoignent, c’est en ce qui a trait au pessimisme face à l’avenir. Dans toutes les provinces, à plus ou moins deux points de pourcentage de la moyenne canadienne de 44 %, les répondants ne se demandant pas s’ils manqueront d’argent pour vivre confortablement, mais bien quand cette situation va arriver.

Le sondage en ligne a été mené du 1er au 5 novembre 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1515 adultes canadiens. Bien que ce type de sondage en ligne ne permette pas de déterminer une marge d’erreur selon les règles de l’art, on précise qu’à des fins de comparaison, la marge d’erreur pour un échantillon de cette taille est de plus ou moins 2,5 %, avec un niveau de confiance de 95 %.

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Des mesures de rétorsion ciblées face aux droits de douane américains https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-mesures-de-retorsion-ciblees-face-aux-droits-de-douane-americains/ Fri, 31 Jan 2025 12:13:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105171 2,4 millions d'emplois canadiens menacés par des droits de douane.

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Si le président américain Donald Trump tient sa promesse d’appliquer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens, Ottawa devrait riposter en imposant des droits de douane sur des produits symboliques tels que le bourbon du Kentucky et le whisky du Tennessee.

S’exprimant lors d’un événement en ligne du Global Risk Institute le 23 janvier dernier, Trevor Tombe, professeur d’économie à l’université de Calgary, a affirmé que cela minimiserait les impacts négatifs sur l’économie canadienne et servirait de mesure de relations publiques.

« Prendre des mesures de rétorsion générales revient simplement à taxer les Canadiens et à perturber notre propre capacité de production », a expliqué Trevor Tombe.

Selon ses calculs, des mesures de rétorsion complètes entraîneraient une contraction de l’économie canadienne de 2,5 %, alors que des mesures plus mesurées permettraient de limiter cette contraction à moins de 2 %.

« Une récession typique est de l’ordre de 3 % de réduction du PIB. Par conséquent, une guerre commerciale de ce type induirait une récession », a analysé Trevor Tombe.

La majeure partie des recettes fédérales provient de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu. Par conséquent, une contraction de l’économie amputerait le budget fédéral d’environ 15 milliards de dollars (G$).

Néanmoins, le gouvernement pourrait gagner environ 80 G$ en recettes tarifaires s’il prenait des mesures de rétorsion. « Les recettes tarifaires peuvent être distribuées à la fois aux particuliers, aux entreprises et aux gouvernements provinciaux afin d’amortir le choc des perturbations économiques », a rappelé Trevor Tombe.

Les échanges commerciaux entre les deux pays représentent environ un tiers de l’activité économique au Canada et seulement 3 % de l’activité économique aux États-Unis.

« Les perturbations [commerciales] ont un effet plus direct sur l’économie du Canada que sur celle des États-Unis », a-t-il prévenu.

En outre, les 2,4 millions d’emplois canadiens exposés aux droits de douane américains pourraient être confrontés à des réductions d’heures, à une croissance salariale plus faible et à des pertes d’emplois, a averti Trevor Tombe. Les économies provinciales soutenues par les exportations vers les États-Unis, telles que les véhicules automobiles de l’Ontario et les combustibles fossiles de l’Alberta, pourraient connaître une augmentation du chômage en raison de la réduction de la demande de produits canadiens.

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L’économie inquiète, mais la valeur des CELI augmente https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-inquiete-mais-la-valeur-des-celi-augmente/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105143 Selon un sondage de BMO sur les placements.

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Les Canadiens affichent un pessimisme marqué face aux perspectives économiques de 2025, selon un récent sondage de BMO sur les placements. L’étude révèle que 63 % des investisseurs redoutent une récession dans les 12 prochains mois, tandis que près de la moitié des répondants (48 %) anticipent un affaiblissement de l’économie.

L’inflation demeure une préoccupation majeure, avec 67 % des Canadiens qui déclarent subir son impact négatif sur leurs finances. Selon les données, 44 % des répondants dépensent entre 100 $ et 300 $ de plus chaque mois pour leurs besoins essentiels, tandis que 38 % dépensent plus de 300 $ supplémentaires.

Des CELI en santé
Malgré ce climat d’incertitude, les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI) affichent une performance robuste. Leur valeur moyenne atteint désormais près de 45 000 $, une augmentation de 8 % par rapport à 2023. Les baby-boomers se démarquent particulièrement avec des CELI moyens dépassant 72 000 $.

« Ce fut une bonne année pour de nombreux investisseurs, les deux principales catégories d’actifs, les actions et les obligations, ayant toutes deux enregistré de bons résultats en 2024, ce qui a probablement contribué à augmenter la valeur des comptes de nombreux Canadiens », affirme Brent Joyce, stratège en chef, Placements et premier directeur général de BMO Gestion privée de placements.

Des investisseurs à la recherche de conseils
Face à ces défis économiques, les Canadiens se tournent davantage vers les conseils professionnels. Le sondage indique que 56 % des répondants considèrent qu’il est plus important de consulter un conseiller dans le contexte actuel. Cette tendance semble porter ses fruits, puisque 79 % des personnes ayant fait appel à un conseiller rapportent une amélioration de leur situation financière, soit une hausse de 12 points de pourcentage en un an.

Selon Brent Joyce, l’optimisme reste de mise. « Bien que les vents contraires de l’économie, y compris la perspective de tarifs douaniers, puissent inquiéter les ménages canadiens, nous croyons que les principaux marchés peuvent continuer à faire des gains en 2025 », soutient-il.

L’étude a été menée par Pollara auprès de 1 500 adultes canadiens en novembre 2024.

 

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Rendements modestes et volatilité des marchés en 2025 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rendements-modestes-et-volatilite-des-marches-en-2025/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105035 Les investisseurs doivent se diversifier face à la menace des droits de douane américains.

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Dans un contexte d’incertitude politique accrue et de menace de tarifs douaniers américains, les investisseurs peuvent s’attendre à des rendements modérés et à une plus grande volatilité cette année, selon un rapport d’Edward Jones.

Après les rendements à deux chiffres de l’année dernière, les prévisions de croissance économique, la poursuite des dépenses de consommation et la normalisation des marchés de l’emploi « favorisent une poursuite de l’expansion des marchés boursiers, bien que celle-ci puisse s’accompagner de périodes de volatilité accrues et de gains plus modérés », selon le rapport d’Edward Jones.

Malgré l’incertitude liée à des facteurs tels que les droits de douane américains, « nous continuons à considérer la volatilité du marché comme une opportunité pour les investisseurs de rééquilibrer, de diversifier et d’ajouter des investissements de qualité aux portefeuilles d’actions et d’obligations au cours de l’année à venir », indique le rapport.

Edward Jones s’attend à une croissance économique positive au Canada et aux États-Unis, stimulée par la baisse des taux d’intérêt qui soutient la consommation des ménages et des entreprises, ainsi que par la déréglementation et les réductions d’impôts potentielles aux États-Unis. « Ces facteurs peuvent être contrebalancés par l’incertitude entourant les tarifs douaniers et les guerres commerciales, mais nous estimons que ce risque est davantage limité à des secteurs spécifiques et à des pairs mondiaux », précise le rapport.

Toutefois, le protectionnisme et les projets de tarifs douaniers devraient entraîner une plus grande volatilité des marchés. Edward Jones a également noté que les rendements devront être basés sur la croissance des bénéfices, plutôt que sur une nouvelle expansion des multiples. La croissance des bénéfices du TSX devrait s’accélérer pour atteindre 10 %, selon le rapport, et les bénéfices du S&P 500 pourraient augmenter de 10 % à 15 %, en fonction de facteurs tels que la réduction de l’impôt sur les sociétés par l’administration Trump.

De manière positive, la croissance des bénéfices devrait s’étendre aux valeurs cycliques et de valeur, selon le rapport, et ne pas rester concentrée dans le secteur technologique. Par exemple, les valeurs financières et industrielles aux États-Unis pourraient bénéficier de la déréglementation. Dans ce contexte, le rapport suggère une « large participation » aux marchés des actions en 2025, « qui pourrait récompenser ceux qui ont des portefeuilles bien équilibrés ».

Les guerres commerciales vont accroître la volatilité des marchés

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a proposé des droits de douane universels de 25 % sur les importations et des droits de douane de 60 % sur les importations en provenance de Chine. Le rapport indique que les pays ayant d’importants déficits commerciaux avec les États-Unis, notamment le Mexique, le Vietnam, l’Allemagne et le Japon, pourraient être touchés, ce qui rendrait leurs produits plus chers.

« Bien que la dépréciation de la monnaie puisse partiellement compenser ces coûts [tarifaires], les perturbations commerciales pourraient également conduire les entreprises étrangères à ralentir leurs investissements et leurs embauches, ce qui pèserait sur la croissance économique », prédit le rapport.

Le Canada ne serait pas épargné non plus. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a récemment affirmé que des droits de douane américains de 25 % sur les produits canadiens, suivis d’éventuels droits de douane canadiens en représailles, conduiraient les deux tiers (65 %) des petites entreprises à augmenter les prix pour les consommateurs. La semaine dernière, la fédération a envoyé aux premiers ministres provinciaux une lettre contenant des recommandations, telles que la réduction de la charge fiscale des entreprises et le renforcement des mesures de sécurité aux frontières, afin de répondre aux préoccupations des États-Unis.

Le 15 janvier, les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) ont envoyé une lettre au gouvernement fédéral et aux chefs des partis fédéraux, les exhortant à prendre des mesures pour protéger le secteur manufacturier de la menace des droits de douane américains. La lettre indique que le secteur manufacturier serait le plus durement touché par les droits de douane américains proposés et que 90 % des fabricants s’attendent à ce que les droits de douane aient des répercussions importantes.

Le rapport d’Edward Jones indique que la politique commerciale américaine continuera probablement à faire la une des journaux et à provoquer des accès de volatilité sur les marchés.

« Étant donné que les États-Unis sont responsables de la majorité des exportations canadiennes, la mise en œuvre de tarifs douaniers sur les produits canadiens pourrait rendre les exportateurs nationaux moins compétitifs et peser sur la croissance économique du Canada, indique le rapport. Du point de vue des États-Unis, la mise en œuvre de tarifs douaniers pourrait protéger les intérêts manufacturiers américains, mais poserait un risque à la hausse pour l’inflation et pourrait peser sur la croissance économique américaine en raison d’une réduction du revenu réel des ménages. »

Dans l’ensemble, le rapport recommande aux investisseurs de surpondérer les actions américaines par rapport aux obligations internationales, aux actions canadiennes à grande capitalisation et aux actions des marchés développés d’outre-mer. Un tel positionnement peut « aider à maintenir un niveau de qualité dans votre portefeuille tout en bénéficiant d’investissements plus cycliques, qui sont soutenus par la croissance américaine », selon le rapport.

Edward Jones a également rappelé aux investisseurs que, d’après les données historiques, les marchés ont tendance à bien se comporter, quel que soit le parti politique au pouvoir. La société a invité les investisseurs à ne pas faire de politique avec leurs portefeuilles.

« Il peut être facile d’avoir une réaction émotionnelle lorsque les programmes politiques ne correspondent pas à vos valeurs et croyances, concède le rapport. Mais cela peut être préjudiciable à un portefeuille d’investissement si vous vous permettez de modifier votre plan à long terme sur la base d’événements à court terme. »

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