Banque du Canada – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 03 Feb 2025 14:21:09 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque du Canada – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com 32 32 10 % des emprunteurs choisissent le taux variable en 2024 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/10-des-emprunteurs-choisissent-le-taux-variable-en-2024/ Mon, 03 Feb 2025 14:19:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105294 ZONE EXPERTS – Pourquoi les gens continuent-ils de prendre de mauvaises décisions ?

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Seulement 10 % des emprunteurs ont opté pour le taux variable, selon une étude qui vient d’être publiée par la Banque du Canada (BdC), couvrant la période de janvier à septembre 2024. Cela nous étonne réellement ! Mais nous comprenons que la peur de l’incertitude, associée à un manque de connaissances économiques et à des conseils inadéquats de certains professionnels de la finance, a conduit beaucoup de personnes à faire un mauvais choix.

Nos fidèles lecteurs savent que nous exprimons de façon claire nos points de vue sur la direction des taux d’intérêt et nous sommes constants sur nos convictions !

Dans notre billet de janvier 2023, « Quelle stratégie adopter pour une nouvelle hypothèque ? », nous avions indiqué qu’en décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques variables avaient été contactés par leur institution financière. Celles-ci les incitaient à convertir leur hypothèque variable en taux fixe aux alentours de 6 %, en raison des prévisions de leur économiste en chef qui anticipait une hausse supplémentaire du taux préférentiel de 2 à 3 % ! Nous avions fortement déconseillé cette stratégie et avions recommandé d’opter pour des taux à court terme pour les nouveaux emprunteurs.

Dans notre article de décembre 2023, « Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable », face à un ralentissement de l’économie canadienne, nous avions clairement exprimé notre conviction qu’une série de baisses de taux serait à prévoir à partir de mars 2024, d’au moins 1,50 % sur les prochains 12 à 18 mois. Aujourd’hui, avec la BdC qui a abaissé son taux directeur de 2 %, la pertinence de notre recommandation devient évidente.

Si l’on en revient à l’étude récente de la BdC, entre janvier et septembre dernier,

19 % des emprunteurs ont opté pour un terme fixe de cinq ans et 71 % ont choisi un terme fixe de moins de cinq ans. En effet, les institutions financières ont lancé des promotions sur des termes de quatre ans, incitant de nombreux emprunteurs à les privilégier, par crainte du mot « variable ».

Résultat : non seulement ces emprunteurs ne bénéficient pas de la baisse des taux, mais ils se retrouvent également avec une hypothèque à un taux élevé pour quatre ou cinq ans. Pire encore, ils sont désormais coincés, car la pénalité pour briser leur prêt augmente à mesure que les taux diminuent.

L’étude de la BdC révèle également qu’en septembre 2024, 20 % des toutes hypothèques en vigueur étaient au taux variable. Cela signifie que si seulement 10 % des nouveaux emprunteurs ont choisi un taux variable, la proportion d’hypothèques à taux variable était nettement plus élevée que 20 % avant 2024. Nous avons évoqué ce point dans le passé en critiquant le fait que les gens optaient encore pour le taux variable pendant que les taux d’intérêt étaient à leur nadir en 2021 et qu’on prévoyait juste une augmentation à l’horizon.

La même étude indique que d’ici la fin de 2026, environ 60 % des prêts hypothécaires en cours seront renouvelés et près de 40 % des prêts hypothécaires en cours pourraient être renégociés à un taux d’intérêt plus élevé. C’est précisément ce que nous soulignons depuis longtemps, et c’est pourquoi nous croyons que l’économie canadienne restera fragilisée dans les années à venir.

Selon ce graphique, tiré de la même étude de la Banque du Canada, la majorité des emprunteurs hypothécaires devant renouveler leur prêt en 2025 ou 2026 détiennent des prêts à taux fixe sur cinq ans (graphique 4).

Ces emprunteurs ont contracté leur prêt lorsque les taux d’intérêt étaient à leur niveau le plus bas, et certains devront faire face à une hausse significative de leurs paiements après le renouvellement. Toutefois, ce choc sera en partie atténué par le remboursement progressif du capital au cours des cinq dernières années, ainsi que par une éventuelle augmentation de leurs revenus ou de la valeur de leur propriété. Ainsi, ces emprunteurs bénéficieront d’une certaine flexibilité pour refinancer leur hypothèque, si nécessaire. Le rôle du Courtier hypothécaire sera alors essentiel dans les prochaines années.

Qu’en est-il des tarifs ?

Comme nous l’avons expliqué dans le passé, l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023 et si la guerre commerciale avec notre principal partenaire se prolonge, des pertes d’emplois surviendront, rendant la récession plus sévère que prévu initialement.

La BdC estime que les tarifs couperont 3 % de la croissance du PIB. Plusieurs clients craignent que les tarifs relancent l’inflation. Personne ne peut répondre à cette question de façon claire, mais nous croyons que s’il y a un impact, celui-ci sera temporaire et sera atténué par la baisse de la devise canadienne observée depuis les élections américaines. Face à la situation des pertes d’emplois et de la récession, la BdC n’aura pas le choix que de baisser davantage les taux d’intérêt.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Un écart de taux d’intérêt là pour de bon https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-ecart-de-taux-dinteret-la-pour-de-bon/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105238 Le Canada et les États-Unis n’adoptent pas la même politique.

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La Banque du Canada a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi, creusant l’écart entre les politiques de taux d’intérêt du Canada et des États-Unis.

Les experts affirment que l’écart entre les deux banques centrales est là pour de bon.

L’économiste principal de Placements Mackenzie, Jules Boudreau, prévient qu’il y aura une différence significative entre les taux au Canada et aux États-Unis au cours de la prochaine décennie en raison des différences économiques entre les deux pays.

Le taux de la Banque du Canada est maintenant de 3 %, après une succession de réductions l’année dernière à partir de juin, depuis un sommet de 5 %.

Plus tard mercredi, l’homologue américain de la Banque du Canada a maintenu son propre taux directeur stable, car l’économie au sud de la frontière est restée plus résiliente face à des taux plus élevés.

La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur à trois reprises l’an dernier, le ramenant dans une fourchette de 4,25 % à 4,5 %, soit plus d’un point de pourcentage de plus que son homologue canadien.

Poids sur le huard

L’écart est l’un des facteurs qui pèsent sur le dollar canadien, qui se négocie sous les 70 cents US depuis plus d’un mois.

Mais malgré l’effet de l’écart sur le huard, M. Boudreau dit qu’il pense que la Banque du Canada n’est probablement pas trop inquiète pour l’instant, notant que, si les États-Unis imposent des tarifs sur les produits canadiens, cela pourrait protéger les fabricants canadiens de certains effets.

« Si vous me demandez, au cours de la prochaine décennie, nous allons voir un écart de 1 à 2 % entre le taux de la Banque du Canada et celui de la Réserve fédérale. Nous n’avons pas vu cela au cours des dernières décennies, mais c’est parce que les économies étaient très similaires entre le Canada et les États-Unis. »

Selon un rapport économique de TD de mai 2024, la dernière fois qu’un écart important entre les taux d’intérêt des deux pays a persisté, c’était entre 2003 et 2006, lorsque la Fed a augmenté les taux pour ralentir la croissance économique américaine dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier.

Historiquement, un écart d’un point de pourcentage a été durable, selon le rapport, notant qu’au début de 1997, l’écart entre les deux taux était de 2,5 points de pourcentage.

Politiques différentes

En plus de l’effet que des taux d’intérêt plus élevés ont eu sur l’économie, le Canada est confronté à un ralentissement de la croissance démographique et à une diminution probable des déficits publics si les conservateurs prennent le pouvoir, tandis que l’administration Trump est prête à dépenser beaucoup, selon M. Boudreau.

« Même avant les tarifs douaniers, il aurait fallu voir un écart entre les deux taux », explique-t-il, en raison de la différence marquée de force économique entre les deux pays.

« Il est assez clair que nous allons voir cet écart se maintenir, et nous devrions le faire, car vous voulez fixer les taux d’intérêt en fonction de votre économie nationale », ajoute-t-il.

Avec l’éventualité d’une imposition de tarifs douaniers par les États-Unis, la Banque du Canada se trouve dans une situation difficile, selon Angelo Kourkafas, stratège principal en stratégies de placement chez Edward Jones, en raison de la menace qui pèse sur la croissance économique.

Si le huard s’affaiblit davantage, cela pourrait être inflationniste, mais « je ne pense pas que nous soyons à des niveaux extrêmes », avance-t-il.

« Je pense qu’il n’y a pas de réelle inquiétude pour l’instant quant au fait que la divergence crée réellement une nouvelle vague d’inflation ou qu’elle ait réellement eu un impact sur les marchés financiers », prévient-il.

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La Banque du Canada baisse ses taux d’intérêt https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-baisse-ses-taux-dinteret/ Wed, 29 Jan 2025 15:14:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105232 De 25 points de base.

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Après une baisse de 50 points de base en décembre, la Banque du Canada (BdC) revient à une baisse de 25 points de base, pour faire passer son taux cible du financement à un jour à 3,00 %. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3,25 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,95 %. Il s’agit de sa sixième baisse consécutive depuis le mois de juin 2024.

« Comme prévu, la Banque du Canada a procédé à une baisse de taux, et c’est une décision pleinement justifiée. Bien que largement anticipée, cette annonce a malgré tout entraîné un léger affaiblissement du dollar canadien face au billet vert américain. C’est une tendance qui, selon nous, devrait se poursuivre en 2025 », commente Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie De Placement, IG Gestion de Patrimoine.

La BdC mentionne plusieurs facteurs expliquant sa décision. Elle souligne notamment l’incertitude particulièrement élevée entourant les projections présentées dans le Rapport sur la politique monétaire de janvier. Cette incertitude est en grande partie liée aux politiques publiques, notamment à la menace de tarifs douaniers de nos voisins du Sud.

Comme il est impossible de prédire l’ampleur et la durée d’un éventuel conflit commercial, la prévision principale présentée dans le Rapport a été élaborée sur l’hypothèse qu’aucun nouveau droit de douane ne sera imposé.

Le Rapport prédit ainsi une croissance économique mondiale qui devrait rester autour de 3 % d’ici les deux prochaines années. Le document évoque la dépréciation notable du dollar canadien vis-à-vis du dollar américain qui reflète en grande partie l’incertitude entourant les échanges commerciaux et la vigueur généralisée de la monnaie américaine.

« La possibilité d’un conflit commercial déclenché par l’imposition de nouveaux droits de douane américains sur les exportations canadiennes est une source majeure d’incertitude. Cela pourrait grandement perturber l’économie canadienne, et brouille les perspectives », souligne la première sous-gouverneure de la BdC, Carolyn Rogers.

Au Canada, nous commençons à constater les effets des baisses de taux d’intérêt sur l’économie.

« Les taux d’intérêt plus bas stimulent les dépenses des ménages et l’activité économique se redresse », continue Carolyn Rogers

La récente reprise de la consommation et de l’activité sur le marché du logement devrait se poursuivre. Cependant, les investissements des entreprises restent modérés. Quant aux exportations, leurs perspectives sont favorisées par l’augmentation des capacités d’exportation de pétrole et de gaz.

La croissance de l’emploi s’est accélérée ces derniers mois et les pressions salariales commencent à montrer des signes d’atténuation.

La Banque anticipe un renforcement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2025. Toutefois cette croissance sera plus modérée qu’annoncé dans le Rapport d’octobre en raison de la réduction des cibles d’immigration. La BdC prévoit une hausse de 1,3 % du PIB en 2024, puis de 1,8 % en 2025 et en 2026.

« Les données du PIB attendues vendredi sont déjà négatives sur une base mensuelle et s’annoncent faibles sur une base annuelle. Dans ce contexte, la Banque du Canada ne dispose d’aucune marge de manœuvre et doit impérativement adopter une approche proactive, d’autant plus que les incertitudes politiques aux États-Unis et le risque d’une guerre commerciale viennent assombrir l’environnement économique », estime Pierre-Benoît Gauthier.

La BdC a également révélé son plan pour achever la normalisation de son bilan et ainsi mettre un terme au resserrement quantitatif. À partir du mois de mars, la banque centrale du Canada reprendra progressivement ses achats d’actifs, dans le but de stabiliser son bilan avant qu’il ne commence à croître lentement, en ligne avec l’expansion de l’économie.

« Au cours des derniers mois, l’inflation est restée près de 2 %, les attentes des entreprises et des consommateurs se sont en grande partie normalisées, et il n’y a plus d’indications que les pressions inflationnistes sont généralisées », déclare Carolyn Rogers.

« L’inflation au Canada n’est plus un obstacle, laissant ainsi l’espace nécessaire pour poursuivre l’assouplissement monétaire. L’un des principaux points de pression pour les ménages demeure le coût du logement, et des taux plus bas pourraient non seulement alléger le fardeau des paiements hypothécaires, mais aussi encourager la construction résidentielle, ce qui favoriserait un rééquilibrage du marché immobilier », avance Pierre-Benoît Gauthier.

« Aux États-Unis, la situation est bien différente. Le retour potentiel de barrières tarifaires pourrait raviver les craintes inflationnistes et, si l’économie américaine parvient à maintenir son élan malgré ces tensions, nous pourrions assister à une résurgence de l’inflation de leur côté. Cela renforce notre conviction que le dollar canadien devrait continuer à s’affaiblir, nos modèles indiquant encore un potentiel de dépréciation de quelques cents », continue-t-il.

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Les économistes s’attendent à une nouvelle baisse de taux https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-une-nouvelle-baisse-de-taux/ Mon, 27 Jan 2025 18:52:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105184 Ils évaluent celle-ci à un quart de point de pourcentage.

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Les prévisions économiques suggèrent que la Banque du Canada devrait probablement abaisser son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi à la lumière des données récentes sur l’inflation et l’emploi, le ramenant à 3 %.

La baisse d’un quart de point marquerait un ralentissement par rapport aux deux précédentes baisses de grande ampleur de la banque centrale. Elle a réduit son taux directeur d’un demi-point de pourcentage en octobre et en décembre, alors que l’inflation se situait à ou en dessous de sa cible de 2 %.

L’inflation annuelle du Canada est tombée à 1,8 % en décembre, en grande partie grâce à l’allégement temporaire de la taxe sur les produits et services (TPS) accordé par le gouvernement fédéral.

« [Avec] les données sur l’inflation, nous avons vu tous les chiffres baisser, donc c’est un signe positif, observe Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada. Nous ne nous attendons pas vraiment à une remontée de l’inflation, et elle se situe précisément dans la cible de 2 % en ce moment, il semble donc que la banque ait suffisamment de marge de manœuvre pour procéder à une autre réduction. »

Statistique Canada a indiqué la semaine dernière que les achats de nourriture au restaurant et d’alcool dans les magasins ont contribué le plus à la décélération de l’inflation globale. Ottawa a instauré une pause temporaire de taxes sur ces articles à la mi-décembre, ainsi que sur d’autres articles, notamment les vêtements pour enfants et certains jouets.

Sans l’allégement fiscal, l’agence a précisé que l’inflation annuelle aurait été de 2,3 %.

La menace tarifaire

Bien que l’inflation de base plus élevée que prévu et la croissance récente du produit intérieur brut (PIB) puissent justifier un gel du taux directeur, la menace tarifaire des États-Unis devrait entraîner une réduction modeste, selon un rapport de Thomas Ryan de Capital Economics.

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière que sa menace d’un tarif universel de 25 % sur les produits canadiens pourrait devenir réalité dès le 1er février.

Thomas Ryan précise que les marchés anticipent une faible probabilité du statu quo, la majorité prévoyant une réduction d’un quart de point.

« Le problème majeur, c’est le nouveau président élu au sud de la frontière, qui a menacé à maintes reprises d’imposer des droits de douane de 25 % sur toutes les importations canadiennes », explique l’économiste, notant qu’une telle mesure entraînerait une chute du PIB d’environ 3 % et déclencherait une récession.

« Même s’il ne met pas ses menaces à exécution, de telles menaces risquent de peser lourdement sur la confiance des entreprises cette année. La banque sera très attentive à ces risques lors de la prochaine réunion et pourrait ressentir un certain sentiment d’urgence pour agir. »

Dans l’ensemble, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur cinq fois de suite depuis juin dernier.

Cependant, le gouverneur Tiff Macklem a souligné le mois dernier que la banque ralentirait probablement le rythme des réductions à l’avenir.

La possibilité d’une guerre commerciale avec les États-Unis rend peu probable que la banque prolonge sa séquence de réductions à sept lorsqu’elle prendra sa décision suivante en mars, selon Tu Nguyen.

« Je pense qu’il est plus que jamais sage pour la banque de ralentir le rythme et de prendre vraiment une décision une réunion à la fois, explique-t-elle. Cela revient au degré d’incertitude auquel l’économie canadienne est confrontée. Les tarifs risquent de faire à nouveau grimper l’inflation, et jusqu’à ce qu’il y ait plus d’informations à ce sujet, je pense qu’il est plus prudent de simplement ralentir le rythme des réductions. »

L’emploi en jeu

Tu Nguyen ajoute que les dernières données sur l’emploi de Statistique Canada indiquent également la probabilité d’une réduction modeste cette fois-ci.

Le marché du travail canadien a créé 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage ayant baissé de 0,1 point de pourcentage à 6,7 %, selon la dernière enquête sur la population active.

Le rapport a également souligné le ralentissement de la croissance des salaires, le salaire horaire moyen ayant augmenté de 3,8 % sur un an en décembre — la croissance la plus lente depuis mai 2022.

Tu Nguyen affirme que la croissance des salaires au Canada a alimenté l’inflation des services, ce qui signifie que la dernière baisse indique un ralentissement de la croissance des prix.

L’experte financière de NerdWallet Canada, Shannon Terrell, convient qu’une réduction « plus mesurée » d’un quart de point de pourcentage serait le résultat le plus probable de l’annonce de mercredi, mais n’a pas exclu un maintien des taux.

« Les chiffres de l’emploi de décembre suggèrent que le moteur économique du pays pourrait trouver sa place sans avoir besoin de mesures de relance, écrit-elle dans un communiqué. De plus, l’inflation étant enfin parvenue à se rapprocher de la cible de la banque, des taux stables pourraient nous aider à maintenir le cap et à préserver la stabilité pour laquelle nous avons lutté avec acharnement. »

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La BdC aurait pu faire preuve de plus de clarté durant la pandémie https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-bdc-aurait-pu-faire-preuve-de-plus-de-clarte-durant-la-pandemie/ Mon, 27 Jan 2025 11:59:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105039 Selon un rapport interne.

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Les mesures exceptionnelles prises par la Banque du Canada pendant la pandémie auraient pu être communiquées avec plus de clarté, selon un examen interne, notamment en expliquant comment les mesures seraient éliminées une fois la crise passée.

Le rapport note également que la banque a considérablement sous-estimé la force et la persistance de l’inflation en 2021 et au début de 2022, ce que le gouverneur Tiff Macklem avait déjà reconnu.

Tiff Macklem a déclaré que l’examen aidera la banque centrale à être mieux préparée et plus efficace si le Canada fait face à une autre crise économique similaire.

« La Banque du Canada apprend sans cesse et doit tirer des leçons de cette expérience sans précédent », a affirmé Tiff Macklem dans un communiqué de presse.

En plus d’avoir réduit son taux d’intérêt directeur à 0,25 % au début de la pandémie, la Banque du Canada a acheté des milliards d’obligations. Au début, ces achats visaient à soutenir le fonctionnement des marchés financiers. Plus tard, l’objectif était de fournir une relance monétaire.

L’étude indique que la banque centrale pourrait être plus claire sur les circonstances limitées dans lesquelles elle procéderait à des achats d’actifs à si grande échelle et mieux distinguer entre le moment où il s’agit de soutenir le fonctionnement des marchés et celui où il s’agit d’une mesure de relance de l’économie.

En réponse à l’examen, le Conseil de direction a également convenu que, si la Banque avait de nouveau recours à des indications prospectives exceptionnelles relativement à la trajectoire des taux d’intérêt, elle devrait communiquer continuellement et expressément dans quelles conditions elle mettrait fin à ces indications.

Les conditions futures des indications prospectives extraordinaires pourraient être plus clairement liées aux perspectives d’inflation et soulignées plus souvent, a-t-elle également noté.

L’étude indique que plusieurs facteurs ont contribué à l’inflation en 2021 et 2022, notamment les impacts uniques liés à la pandémie ainsi qu’à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ainsi que les changements dans les habitudes de consommation des gens et une répercussion plus élevée que d’habitude des coûts sur les prix à la consommation.

La banque n’a pas pleinement anticipé la vitesse du rebond de la demande par rapport à l’offre, selon le rapport.

« La hausse notable de la part des augmentations de coûts que les entreprises ont répercutées sur les prix à la consommation est un autre facteur qui a contribué aux erreurs de prévision », a indiqué le rapport.

« Étant donné la forte demande et l’offre limitée, les entreprises ont peut-être moins craint de perdre des clients, ce qui a entraîné une plus grande transmission », a-t-on ajouté.

La banque a toutefois déclaré que son analyse indiquait que ses mesures de politique monétaire n’avaient pas à elles seules poussé l’inflation considérablement au-dessus de 2 %.

Une évaluation externe du rapport de la banque par un groupe d’experts comprenant l’ancien gouverneur de la Banque d’Espagne Pablo Hernandez de Cos, la professeure Kristin Forbes de la Sloan School of Management du MIT et le professeur Trevor Tombe de l’Université de Calgary a convenu de la nécessité d’améliorer la communication et la transparence, en particulier en ce qui concerne l’utilisation d’outils non conventionnels.

« Dans l’ensemble, la Banque dispose d’un certain nombre de moyens pour continuer à explorer et à peaufiner des méthodes accessibles pour communiquer ses décisions de politique monétaire », a souligné l’évaluation indépendante.

« C’est particulièrement important pour les outils nouveaux et non traditionnels qui ont été introduits dans des circonstances exceptionnelles, et sur lesquels il faudra peut-être s’appuyer à l’avenir. »

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La GRC intensifie sa lutte contre la fraude financière https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-grc-intensifie-sa-lutte-contre-la-fraude-financiere/ Wed, 15 Jan 2025 11:57:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104927 Des experts de haut niveau recrutés pour un projet pilote ambitieux.

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La Gendarmerie royale du Canada (GRC) met en place une nouvelle initiative dans la lutte contre la criminalité financière avec la création d’un groupe consultatif national pour son Équipe intégrée de la police des marchés financiers (EIPMF).

Ce projet pilote, qui débutera le 14 janvier 2025, s’inspire d’une expérience réussie menée par l’EIPMF de Toronto.

Le Groupe consultatif national sera constitué de quatre experts reconnus pour leur expérience dans le droit des valeurs mobilières, la juricomptabilité et l’application des régulations financières. Ce groupe comptera ainsi :

  • Peter Lambertucci, directeur à la Banque du Canada, compte 31 ans de carrière à la GRC, notamment dans des enquêtes liées à la sécurité nationale et au blanchiment d’argent ;
  • Lawrence E. Ritchie, avocat et ancien vice-président à la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, est reconnu pour sa contribution à des politiques clés et à des litiges complexes ;
  • Alan Stewart, expert en juricomptabilité chez Deloitte, possède plus de 30 ans d’expérience dans des enquêtes réglementaires et criminelles de grande envergure ;
  • et Bryce Tingle KC, spécialiste en droit des affaires et membre de l’Alberta Securities Commission, a dirigé plusieurs initiatives académiques et pratiques liées à la réglementation des marchés financiers.

Pendant les 12 mois du projet pilote, les membres fourniront des conseils en temps réel sur des enquêtes déterminées, à travers les quatre bureaux du pays. À l’issue de cette période, la GRC déterminera si le Groupe consultatif devrait devenir une entité permanente.

Les EIPMF s’inscrivent dans la Stratégie du gouvernement du Canada visant à protéger les marchés financiers et à maintenir la confiance des investisseurs dans le système financier canadien. Elle implique la collaboration entre divers partenaires tels que Finances Canada, Justice Canada et des organismes de réglementation des valeurs mobilières.

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Vers un mandat élargi pour la Banque du Canada ? https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-un-mandat-elargi-pour-la-banque-du-canada/ Wed, 15 Jan 2025 11:57:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104946 Un comité sénatorial émet des recommandations.

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Un comité du Sénat du Canada recommande d’élargir le mandat de la Banque du Canada, pour ajouter l’objectif du plein emploi à celui de la maîtrise de l’inflation.

Un rapport du Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie préconise que l’emploi devienne un objectif de la politique monétaire de la Banque du Canada, au même titre que l’inflation.

Le Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie mène des études et examine des projets de loi dans les domaines de la productivité, de l’investissement des entreprises, de l’inflation, de l’insolvabilité, de la fiscalité, de la réforme du secteur financier, des crimes financiers et des régimes de retraite.

« L’économie canadienne fera face à une période de grande incertitude et il faudra que la politique monétaire soit plus réactive et qu’elle soit articulée en fonction d’autres mesures économiques et intervenants », affirme le rapport. Pour cela, selon le document, la Loi sur la Banque du Canada devrait être modernisée afin que son « mandat en matière de politique monétaire soit élargi et comprenne des cibles liées à l’emploi ».

Le rapport suggère ainsi d’adopter un double mandat prévoyant des objectifs liés à la stabilité des prix et au plein emploi. Puisque toute décision prise afin de combattre l’inflation risque d’avoir aussi une incidence sur l’emploi, la banque centrale est bien placée pour veiller à ce double mandat, souligne le document.

Le comité sénatorial observe d’ailleurs que la Banque du Canada a déjà évoqué la possibilité de cibler le plein d’emploi durable. Toutefois, un double mandat explicite apporterait plus de clarté et de cohérence, considère le comité.

De plus, le rapport du comité sénatorial appelle la Banque du Canada à davantage de transparence. Le document recommande « d’envisager des mesures visant à accroître la transparence et la responsabilité de la Banque, tels que l’obligation légale de faire régulièrement rapport au Parlement et de se présenter devant lui, modifier la manière dont sont choisis les sous-gouverneurs, en songeant à assurer une représentation régionale et procéder à intervalles réguliers à des examens externes prévus par la loi ».

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les risques liés aux prêts s’atténuent https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-risques-lies-aux-prets-sattenuent/ Wed, 08 Jan 2025 11:55:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104888 Les banques s’inquiètent maintenant de l'incertitude politique.

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Les dirigeants des plus grandes banques canadiennes voient enfin les risques liés au renouvellement des prêts hypothécaires s’atténuer, mais les inquiétudes concernant les tarifs douaniers et l’incertitude politique prennent le dessus.

« Je pense que les tarifs peuvent faire beaucoup de dégâts », a déclaré mardi le chef de la direction de RBC, Dave McKay, lors d’une conférence des dirigeants de banques organisée par RBC Marchés des capitaux.

« Il est décevant d’entendre la rhétorique s’intensifier, alors que nous pensions qu’elle s’atténuait dans une certaine mesure », a-t-il ajouté.

Ces inquiétudes surviennent alors que le nouveau président américain Donald Trump a menacé d’imposer un tarif de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines en raison de ce qu’il dit être des préoccupations concernant la sécurité des frontières.

Dave McKay a affirmé que la question n’était pas seulement de savoir si les États-Unis imposeraient des tarifs, mais s’ils seraient larges ou ciblés, ainsi que la durée pendant laquelle ils pourraient rester en place.

« Cela suscite des inquiétudes chez tout le monde quant au fait que cela causera des dommages économiques, et nous ne sommes pas sûrs des objectifs qu’il essaie d’atteindre », a-t-il déclaré. La banque se prépare à divers scénarios, a indiqué Dave McKay.

L’incertitude politique au Canada

Le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, a affirmé qu’il était également préoccupé par les risques, mais qu’il espérait que les dommages que les tarifs douaniers causeraient aux deux pays deviendraient évidents.

« Je suis sûr que les esprits sensés prévaudront en ce qui a trait à l’examen de la nature intégrée de notre économie et de la façon dont nous pouvons faire avancer les choses au profit des consommateurs et des entreprises américains et canadiens », a-t-il soutenu.

Il a affirmé que, quel que soit le résultat, la banque s’en sortira comme elle l’a fait pendant la pandémie, en contrôlant ce qu’elle peut – et le Canada devrait faire de même avec des mesures comme un accord de libre-échange interne.

« Commençons par régler les problèmes chez nous », a-t-il fait valoir.

Il ne sera toutefois pas facile de progresser à l’échelle du pays, le premier ministre Justin Trudeau ayant annoncé lundi qu’il avait demandé la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars et qu’il se retirerait après une course à la direction du Parti libéral.

L’incertitude quant à savoir qui dirigera les libéraux et ce qui se passera avec les élections de cette année affectera probablement les investissements au Canada, a déclaré le chef de la direction de la BMO, Darryl White.

« Que font les gens lorsqu’ils sont incertains? Ils attendent. Cette attente, qui est une conséquence naturelle de l’incertitude, commence à se faire sentir un peu au Canada », a-t-il indiqué.

Cela contraste avec les États-Unis, où il y avait eu plus d’incertitude il y a un an concernant le gouvernement, les taux d’intérêt et la politique réglementaire.

« Vous pouvez dire ce que vous voulez sur le résultat, mais la plupart de cette incertitude a été levée, a noté Darryl White. Mettez de côté le drame, il y a clairement un programme de croissance auquel les gens adhèrent. »

Le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires

L’incertitude sur le front politique contraste avec le marché hypothécaire canadien, qui est le principal sujet de préoccupation des banques depuis quelques années.

Les inquiétudes liées aux prêts hypothécaires s’atténuent depuis que la Banque du Canada a commencé à abaisser son taux d’intérêt directeur l’année dernière jusqu’à un taux désormais de 3,25 %. De nouvelles baisses de taux sont attendues dans les mois à venir.

Les emprunteurs ont bien géré le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires, l’expression utilisée par les analystes pour décrire l’ajustement des emprunteurs à des taux beaucoup plus élevés que ceux auxquels ils avaient souscrit au début de la pandémie. Malgré les taux plus élevés, les niveaux de défaillance restent inférieurs à ceux d’avant la pandémie.

Environ 60 % des clients de la RBC devraient renouveler à des taux plus bas, a noté Dave McKay.

« Lorsque nous examinons les chocs globaux liés aux paiements, ils se sont considérablement décompressés », a-t-il soutenu.

De nombreux Canadiens sont toujours aux prises avec des paiements plus élevés, qui ont également pesé sur l’économie, mais cela ne fait que renforcer l’opinion selon laquelle la Banque du Canada continuera de réduire de manière prononcée les taux à court terme, a-t-il noté.

Le chef de l’exploitation de la TD, Raymond Chun, qui devrait prendre les fonctions de chef de la direction en avril, a déclaré que la banque avait déjà constaté une reprise de l’activité à la fin de l’année dernière.

« Nous avons certainement constaté une reprise notable au quatrième trimestre des ventes et des volumes hypothécaires au sein de la TD et dans l’ensemble du secteur, et ce, avant même que l’effet complet des deux baisses de 50 points de base ne se soit vraiment fait sentir », a-t-il fait valoir.

Raymond Chun a noté qu’environ un tiers des prêts hypothécaires qui doivent être renouvelés au cours des deux prochaines années seront probablement à des taux inférieurs.

« Du point de vue de la gestion du risque de crédit, vous avez probablement déjà vu le haut de la fourchette », a-t-il indiqué.

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Perspective 2025 pour le secteur des FNB https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/perspective-2025-pour-le-secteur-des-fnb/ Wed, 08 Jan 2025 10:52:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104884 FOCUS FNB - Plusieurs firmes y vont de leurs prévisions.

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Le dilemme auquel sont confrontés les stratèges en matière d’investissement, lorsqu’ils répartissent leurs actifs à l’échelle mondiale, est que le marché boursier américain, très performant, est cher. « Les marchés sont confrontés à un point de tension croissant », selon les perspectives de marché 2025 publiées en décembre par la firme Vanguard et sa filiale torontoise, Placements Vanguard Canada Inc.

« Les actifs dont les fondamentaux sont les plus solides ont les valorisations les plus tendues, et vice versa », indique Vanguard. L’organisation a signalé qu’une évolution économique défavorable aux États-Unis « pourrait mettre en évidence la vulnérabilité des valorisations boursières actuelles et augmenter les chances d’un repli du marché ».

Les valorisations élevées aux États-Unis n’ont pas découragé les prévisionnistes tels que le BlackRock Investment Institute, une filiale américaine du leader du marché canadien des FNB, BlackRock Asset Management Canada Ltd.

« Une croissance économique robuste, une croissance généralisée des bénéfices et une tendance à la qualité étayent notre conviction et notre surpondération des actions américaines par rapport aux autres régions », a déclaré BlackRock dans ses perspectives pour 2025. « Nous voyons des valorisations pour les grandes entreprises technologiques soutenues par des bénéfices solides, et des valorisations moins élevées pour d’autres secteurs. »

La torontoise Brompton Funds Ltd. estime pour sa part que les craintes concernant l’achat de titres sur le marché américain aux niveaux actuels sont exagérées. Le fournisseur de fonds négociés en Bourse (FNB) et d’autres titres cotés en bourse, note que le rendement annuel moyen du S&P 500 au cours des trois années se terminant le 30 novembre était de 9,7 %, ce qui est plus proche de la limite inférieure de la fourchette depuis la crise financière de 2008-2009.

« Ce chiffre est plus proche de la limite inférieure de la fourchette des années qui ont suivi la crise financière de 2008-2009. Le rendement glissant sur trois ans, écrit Brompton, atteint généralement des sommets supérieurs à 20 %. Même après deux années fastes, le marché américain peut continuer à bien se comporter en 2025, conclut Brompton.

Tout en notant qu’il y a beaucoup d’optimisme dans le marché américain, Guardian Capital LP, de Toronto, déclare que les évaluations semblent encore « généralement raisonnables » en dehors du petit groupe de leaders du marché des méga-capitalisations. « Il n’y a aucune raison de penser que la dynamique ne se maintiendra pas à court terme.

La baisse des taux d’intérêt devrait encourager une rotation aux États-Unis, au détriment des entreprises comme les sept méga-capitalisations de croissance et au profit des actions de valeur et des petites capitalisations, selon les perspectives 2025 de l’organisation américaine Invesco, dont les filiales comprennent Invesco Canada Ltd. « L’amélioration des revenus, conjuguée à la baisse des taux d’intérêt et des dépenses, devrait se traduire par une plus forte croissance des bénéfices pour les entreprises de valeur et à faible capitalisation en 2025. »

Même les gestionnaires de fonds qui surpondèrent les États-Unis sont d’accord pour dire qu’il existe des risques politiques potentiels pour le plus grand marché boursier du monde. Les menaces de la future administration Trump, notamment les droits de douane élevés et les déportations massives, pourraient entraver la croissance économique et raviver l’inflation.

Bien que la croissance du PIB aux États-Unis devrait dépasser celle des autres pays développés et que les attentes actuelles en matière de croissance des bénéfices restent fortes, il existe des vents contraires, a déclaré Ian Riach, vice-président senior et gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton Investment Solutions, à Toronto. Les multiples fonctions de l’équipe de FTIS comprennent la gestion de portefeuilles disponibles sous forme de fonds communs de placement et de séries de FNB.

À court terme, FTIS surpondère les États-Unis et le Canada dans la répartition de ses actifs. Cependant, ses projections à 10 ans prévoient que les actions américaines seront à la traîne, avec un rendement annuel attendu de 6,5 %, contre 7,6 % pour les marchés internationaux et émergents et 6,7 % pour les actions canadiennes.

Forstrong Global Asset Management Inc. adopte une position contraire à celle des États-Unis, avec son tout nouveau FNB Forstrong Global Balanced, lancé en septembre. Forstrong observe que « la plupart des répartiteurs d’actifs sont maintenant fermement engagés dans une surpondération structurelle des actions américaines, en supposant que ce positionnement continuera à produire des rendements supérieurs ».

Forstrong doute que la surperformance du marché américain due à la technologie soit durable. « Les entreprises américaines doivent produire des résultats exceptionnels pour répondre aux attentes du marché, ce qui laisse peu de place à l’erreur. Les déceptions, même modestes, pourraient ébranler la confiance et peser lourdement sur les valorisations. »

En ce qui concerne le marché canadien, les stratèges en matière d’investissement ont tendance à se méfier du risque de tarifs douaniers punitifs aux États-Unis et de la faiblesse de la croissance économique. Placements Mackenzie se montre plus optimiste, citant les perspectives d’un allègement continu des taux d’intérêt. Mackenzie s’attend à ce que la détérioration de l’économie nationale « accélère la trajectoire de la Banque du Canada vers une politique neutre, en soutenant la demande intérieure et en améliorant les perspectives de bénéfices des entreprises ».

Ailleurs parmi les marchés développés, le Japon est considéré comme un point positif, la banque centrale du pays ayant abandonné en 2024 sa position déflationniste de longue date.

« La hausse des salaires, l’augmentation des prévisions d’inflation et l’amélioration du pouvoir de fixation des prix des entreprises soutiennent une toile de fond économique plus robuste », signale Stephen Way, premier vice-président et responsable des actions mondiales et des marchés émergents chez Placements AGF. « Les entreprises sont désormais en mesure de répercuter la hausse des coûts sur les consommateurs, ce qui accroît leur rentabilité. »

Parmi les marchés émergents, l’Inde, qui connaît une croissance rapide, est à surveiller. La FTIS prévoit une croissance du PIB réel de 6,2 % pour l’Inde, soit plus du double de sa projection de 2,5 % pour l’ensemble des marchés mondiaux.

L’Inde bénéficie des investissements du gouvernement dans l’infrastructure et d’un environnement commercial favorable, a déclaré Regina Chi d’AGF, gestionnaire du fonds négocié en bourse AGF Emerging Markets ex China Fund. « La rentabilité croissante des entreprises, la réduction des niveaux d’endettement et l’intérêt marqué des investisseurs locaux, ainsi que l’augmentation de la demande intérieure, contribuent également à l’amélioration des perspectives », affirme Regina Chi.

Outre la diversification géographique, les gestionnaires de fonds cherchent à identifier les thèmes les plus prometteurs pour 2025. « Nous pensons que les investisseurs devraient se concentrer davantage sur les thèmes et moins sur les grandes classes d’actifs, car des forces gigantesques remodèlent des économies entières », indique l’Institut BlackRock.

L’intelligence artificielle (IA) figure en bonne place sur de nombreuses listes thématiques, ce qui explique pourquoi tant de stratèges restent optimistes à l’égard du marché américain. L’IA est encore en phase de construction, a déclaré BlackRock, qui estime que les dépenses en infrastructures liées à l’IA pourraient dépasser 700 milliards de dollars (G$) d’ici à 2030, soit l’équivalent de 2 % du PIB des États-Unis. « Des investissements de cette ampleur créent un rôle vital pour les marchés de capitaux — et une occasion pour les investisseurs. »

Tout en reconnaissant l’immense potentiel de l’IA, Vanguard met en garde contre le fait que l’adoption généralisée ne se fera pas avant plusieurs années. « Une croissance significative de la productivité liée à l’utilisation de l’IA ne se produirait probablement pas avant la fin des années 2020, même dans notre scénario le plus optimiste. »

Forstrong se méfie également, estimant que le boom de l’IA « présente toutes les caractéristiques d’une manie : des valorisations astronomiques, un élan narratif et un ancrage fragile dans les fondamentaux économiques ». L’approche de Forstrong consiste à se concentrer sur les « adoptants » de l’IA, tels que les entreprises de logistique, de soins de santé et de finance, plutôt que sur les constructeurs de matériel d’IA.

Dans le même temps, les rendements attendus des titres à revenu fixe sont devenus légèrement moins attrayants, selon les perspectives de l’équipe Franklin, car les rendements ont baissé au cours de l’année écoulée. Sur un horizon de 10 ans, Ian Riach et ses collègues s’attendent à ce que les actions surpassent les obligations. Le positionnement du portefeuille de l’équipe à l’approche de la nouvelle année, par rapport à son allocation neutre, était surpondéré en actions, sous-pondéré en titres à revenu fixe et neutre en liquidités.

Vanguard signale que les arguments à long terme en faveur des obligations restent solides, car les rendements sont suffisamment élevés pour amortir les rendements obligataires en cas de hausse des taux en 2025, tout en permettant aux investisseurs de tirer parti d’une baisse des taux.

Vanguard est d’avis que ce qu’elle appelle le « mur des coupons » crée un environnement risque-rendement favorable pour les investisseurs obligataires. « Les rendements ne seraient négatifs que si les rendements augmentaient suffisamment pour franchir le mur des coupons et induire une perte en capital plus importante que le revenu généré par les coupons ».

Pour leur part, les stratèges de BlackRock privilégient les obligations de qualité à court et moyen terme, qui offrent des rendements similaires, mais avec un risque de taux d’intérêt moindre que les obligations à long terme.

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