Canada Vie – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 25 Oct 2022 17:40:23 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Canada Vie – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com 32 32 Efforts récompensés https://uat-phoenix.finance-investissement.com/edition-papier/une/efforts-recompenses/ Mon, 07 Nov 2022 05:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89974 L'année 2021 a été prometteuse.

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Après la difficile année 2020 pour le secteur de l’assurance de personnes au Québec, l’année 2021 a été prometteuse pour les assureurs qui font affaire au Québec, tant sur le plan de la croissance des revenus que sur celui de leur rentabilité.

C’est ce que montre le Rapport annuel sur les institutions financières et les agents d’évaluation du crédit 2021 de l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui procure un portrait de l’évolution des parts de marché des assureurs de personnes au Québec ainsi que de leur marge bénéficiaire.

Après 2020, une annus horribilis (année horrible) comme la caractérise Eli Pichelli, consultant indépendant en distribution d’assurance, 2021 apparaît comme une annus mirabilis (année merveilleuse).

« Les primes directes souscrites au Québec, après avoir diminué de 2,4 % en 2020, ont augmenté de 18,4 % en 2021 », notamment en raison de la hausse des primes directes souscrites des assureurs québécois et des assureurs canadiens, lit-on dans ce rapport. Les primes directes souscrites en assurance collective ont enregistré une hausse de 26,2 % en 2021, et de 8,1 % en assurance individuelle.

Par rapport à 2020, les hausses de primes directes souscrites au Québec en 2021 se sont établies à 6,4 %, 13,5% et 4,7% respectivement pour le secteur de l’assurance vie individuelle, celui des rentes individuelles et celui de l’assurance accidents et maladie individuelle.

L’année 2021 a aussi été plus rentable pour les assureurs. Dans le secteur de l’assurance vie individuelle, les bénéfices après impôt se sont chiffrés à 19% des revenus, comparativement à-1,54% en 2020 et à-2,66% en 2019. Sur le plan des rentes individuelles, les bénéfices sont passés de 1,41% des revenus en 2020 à 31,5 % en 2021, et au chapitre de l’assurance accidents et maladie individuelle, de 10,7 % à 33,2 %. Ces données reflètent l’ensemble des activités canadiennes et étrangères des assureurs du Québec, et non seulement celles effectuées dans la province.

Forteresse Québec

Le Québec est un château fort… des assureurs québécois aussi, comme le montre le rapport de l’AMF.

En ce qui concerne les parts de marché des principaux assureurs, iA Groupe financier, Beneva et Desjardins Sécurité financière (DSF) figurent en première, deuxième et quatrième place respectivement et accaparent ensemble 53,8 % des primes directes souscrites. En 2019, ce trio détenait la moitié des parts de marché. La Financière Sun Life (FSL), dont le siège social est à Toronto, mais qui a été fondée à Montréal en 1865, arrive au troisième rang en 2021 avec 15% des parts de marché.

Quand on analyse la totalité des primes souscrites en 2021, on constate que les assureurs qui ont marqué des gains en parts de marché sont relativement peu nombreux. On retrouve iA, dont la part est passée de 20,1 % à 23,5 % de 2020 à 2021. C’est aussi le cas de la FSL, en hausse de 13,8% à 15% durant la même période, et RBC Assurances, qui a vu sa part augmenter de 1,7% à 2,8 %.

Par ailleurs, le profil des assureurs dominants dans chaque secteur varie. En assurance vie individuelle, la FSL arrive en tête des parts des marché, suivie de la Canada Vie, iA, Manuvie et DSF. La FSL a vu sa part de ce sous-secteur passer de 17,75% à 18,67% de 2020 à 2021 et Manuvie, de 13,24 % à 13,66 %. Par contre, la part de marché de la Canada Vie a décliné de 0,9 point de pourcentage, pour se chiffrer à 18,15% en 2021, alors que celle de DSF a baissé de 0,58 point, pour s’établir à 9,7 %. La part d’iA est demeurée stable.

En assurance accidents et maladie individuelle, iA arrive au premier rang avec une part de ce sous-secteur de 15,34 %, suivie de DSF (14,29 %), la Canada Vie (12,63 %), Combined d’Amérique (10,39 %) et la FSL (9,9 %). Par rapport à 2020, DSF est pratiquement la seule à voir sa part de marché augmenter (+0,46 point), les autres connaissant de légers reculs ou une part stable.

En rentes individuelles, iA continue de dominer avec une part de marché de 59,99 %, suivie de Beneva (29,18 %), la FSL (4,23 %), DSF (2,23 %) et UV Assurance (1,63 %). Par rapport à 2020, Beneva a vu sa part de ce segment de marché augmenter (+1,81 point), tout comme UV (+1,17 point).

L’effet de la pandémie

Cette annus mirabilis 2021 tient en grande partie à la pandémie, selon Philippe Cleary, directeur principal, produits d’assurance, d’épargne et de retraite individuelles à iA. Celle-ci « a éveillé les gens au besoin d’assurance, ce dont toute l’industrie a bénéficié en 2021, dit-il. Historiquement, l’assurance vie ne croît pas beaucoup, et cette année [2022], on retourne à la normale. »

Le tableau ci-dessous compare l’évolution des parts de marché entre 2020 et 2021, et met en évidence les principales progressions et régressions dans les différents sous-secteurs.

Pour voir ce tableau en grand, cliquez ici.

Par rapport à 2020, iA enregistre une progression de 20,6 % de ses actifs nets en fonds distincts pour 2021. En assurance vie individuelle, ses primes souscrites au Québec ont crû de 6 %, en rentes individuelles, de 16,1 %, et en accidents et maladie, de 5,3 %.

D’autres sociétés ont bien progressé sur tous les fronts, notamment Beneva, dont les gains sous les quatre rubriques sont de 7,9 %, 4,5 %, 21% et 2,3 %. C’est le cas aussi d’Empire Vie:9,5 %, 5,9 %, 17,6% et 6,5 %.

Du côté des grandes sociétés canadiennes, les résultats sont partagés. La Canada Vie, Manuvie et la FSL réussissent bien dans tous les secteurs, sauf celui des rentes individuelles. Les baisses à ce dernier chapitre ne sont rien de nouveau, selon Adrien Legault, conseiller juridique principal au Réseau d’assurance IDC Worldsource : « Certaines compagnies ont décidé de se retirer du marché des rentes ou de certains produits. Selon moi, c’est vraiment le fait d’une orientation délibérée. »

On peut en dire autant de BMO Assurance et de RBC Assurances, qui toutes deux ont essuyé des reculs de-42,7 % et de-15,5 % en rentes individuelles par rapport à 2020. Par contre, elles ont obtenu une bonne performance en 2021 au chapitre des actifs nets en fonds distincts, catégorie où elles dominent, leurs actifs bondissant de 40,1% et 38,8 % respectivement en comparaison avec 2020. En assurance vie individuelle, elles tirent également leur épingle du jeu avec des avancées de 18,8 % et 10,2 %, mais BMO essuie un revers de-23,8% en accidents et maladie individuelle, où RBC tient la route avec un gain de 3,6 %.

Pas de hasard

« Il n’y a pas de chance, pas de hasard ! » dit Adrien Legault, commentant la performance des assureurs de personnes au cours des dernières années dans le domaine des assurances individuelles. Les compagnies qui mènent au palmarès des primes souscrites au Québec « ont investi et elles récoltent les résultats », ajoute-t-il.

Les gains au chapitre des fonds distincts sont les plus spectaculaires et tiennent surtout aux conditions très favorables des marchés financiers en 2021, juge Eli Pichelli. Selon lui, la déconfiture des marchés en 2022 va encore favoriser le secteur. « Les ventes vont continuer de croître en 2022, parce qu’il sera plus facile pour les conseillers de montrer les avantages des produits avec garanties », dit-il.

Dans ce sous-secteur, les performances des grands assureurs comme Manuvie et la FSL sont les plus remarquables. Certes, sur le plan du gain net, BMO et RBC mènent le bal. Cependant, ces actifs, de 1,1 G$ et 2,7 G$ respectivement, sont encore relativement modestes comparativement à ceux de Manuvie (132 G$) et de la FSL (122 G$), qui ont crû respectivement de 13,2% et 12,5 %.

Les analyses d’Eli Pichelli et de Philippe Cleary confirment celle d’Adrien Legault selon laquelle il n’y a pas de hasard. « Les conseillers qui ont augmenté leurs ventes maintenant, c’est à cause de ce qu’ils ont fait pendant la pandémie pour demeurer en contact avec leurs clients; c’est eux qui en profitent aujourd’hui. À l’inverse, ceux qui ont moins bien performé sont ceux qui se sont moins bien adaptés aux changements technologiques. »

Ce qui est vrai pour les individus l’est aussi pour les organisations, dont iA. « On était parmi les compagnies les plus prêtes à faire affaire dans le nouvel environnement, fait ressortir Philippe Cleary. Tout était en place pour rencontrer les clients en ligne, par exemple, et effectuer des signatures électroniques. Et les représentants se sont tournés vers les firmes qui pouvaient répondre à leur demande. »

Adrien Legault, qui accorde sa faveur à iA, confirme cette lecture. « Elle a une équipe, une expertise, d’excellents produits et va très loin dans le soutien aux conseillers. Il y a quelques années, elle a dit qu’elle avait l’intention de devenir la quatrième Big Life au Canada. On a avantage à la prendre au sérieux, parce qu’elle est capable de faire le travail. »

Un choix stratégique soutient également l’avancée d’iA, mais aussi de Beneva: » On est très présent dans le marché familial et intermédiaire, indique Philippe Cleary, alors que les autres assureurs sont très présents dans le haut de gamme et ont délaissé la classe moyenne et les travailleurs. »

Pour voir ce tableau en grand, cliquez ici.

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Service à la clientèle critiqué https://uat-phoenix.finance-investissement.com/edition-papier/barometre-2022-de-lassurance/service-a-la-clientele-critique/ Mon, 10 Oct 2022 04:20:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89542 La pénurie de personnel entraîne des délais plus longs.

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Sécurité financière doivent attendre plus longtemps pour obtenir des réponses des assureurs, et celles-ci sont même parfois erronées. Cette situation crée des points de friction, montre le sondage en ligne mené dans le cadre du Baromètre de l’assurance 2022.

Après deux ans de pandémie, l’industrie subit encore les contrecoups des changements technologiques et humains. La pénurie de main-d’œuvre, le roulement de personnel et le manque de temps pour la formation engendrent des retards dans le traitement des dossiers. Ce qui entraîne des critiques, parfois acerbes, de la part des répondants au sondage. Et ce, sur le plan tant du service à la clientèle que du traitement des nouvelles polices d’assurance vie, de prestations du vivant, ou de contrats de rentes et de fonds distincts.

« L’expérience a été horrible avec tous les fournisseurs », dit un conseiller à propos du service à la clientèle aux conseillers du secteur de l’assurance vie en général. « L’attente est de 24 à 48 heures pour obtenir une réponse à une demande par courriel et de 30 à 75 minutes au téléphone, même s’ils disent que notre appel est important », illustre un autre conseiller sondé à propos des mêmes services. « Le service fait défaut un peu partout », indique un troisième répondant. « La qualité du service à la clientèle a baissé de plus de 50 % dans la dernière année, et ce, pas mal partout », juge un autre.

D’après un répondant, La Capitale et RBC Assurances se distinguent pour leur service en prestation du vivant.

Dans le domaine des rentes et des fonds distincts, plusieurs assureurs qui avaient reçu de bons commentaires les années précédentes voient leur étoile pâlir. La Capitale est toujours signalée comme un assureur qui offre un bon service en rentes et fonds distincts. « Mais ils en ont perdu depuis qu’ils sont avec Beneva », tempère un conseiller. SSQ Assurance se distingue positivement : « L’équipe d’assistance a été remarquable », écrit un conseiller.

Par ailleurs, une minorité de répondants déplorent le manque de personnel et la croissance du volume d’affaires qui nuisent au traitement des nouvelles polices. « Les délais sont très longs partout », lit-on dans un commentaire.

« Oubliez le service des années 1990‑2000 », assène un conseiller. Certains assureurs tirent toutefois leur épingle du jeu. iA Groupe financier et l’Empire Vie reçoivent de bons commentaires pour leur plateforme informatique de souscription, qualifiée de « très en avance ». L’expérience à la Sun Life se distingue elle aussi, selon un répondant, en raison d’« une bonne équipe de tarification avec l’équipe des partenaires stratégiques ». Le système de soumission en ligne de la Canada Vie est quant à lui apprécié pour son efficacité, tandis que le traitement des nouvelles polices chez Manuvie est qualifié par un sondé d’expérience « la moins pire ».

« S’il vous plaît, améliorez les niveaux de qualité pour les ramener à ce qu’ils étaient avant la pandémie », dit-on dans un commentaire visant le traitement des nouveaux dossiers chez divers assureurs du secteur des rentes et des fonds distincts.

Dans ce domaine, les défis semblent encore plus criants. « Chez tous les assureurs, le traitement des rentes est un cauchemar pour obtenir la garantie de taux », signale un conseiller qui déplore que les formulaires puissent être difficiles à trouver. SSQ, qui a connu « quelques problèmes de traitement au cours des 18 derniers mois », reste le meilleur du lot, selon ce répondant.

Pourquoi cette insatisfaction chez les conseillers ? La pénurie de personnel est un élément central du problème, selon David Parent, vice-président, ventes et développement des affaires du Groupe Cloutier. « Il y a moins d’employés pour effectuer le travail, explique-t-il. On doit être en recrutement intense et en même temps former de nouvelles personnes. Le temps que celles-ci soient pleinement opérationnelles, il faut vivre avec de l’attente et un taux de précision des réponses moins bon chez les assureurs. »

La pandémie a changé la donne, avance Eli Pichelli, conseiller stratégique en distribution d’assurances et en services financiers : « Les clients sont devenus plus exigeants par rapport à ce que peut livrer l’industrie. On a un pourcentage de conseillers qui résistent aux changements, et de clients aussi. »

Selon lui, ces derniers ne profitent pas pleinement des efforts que déploient les assureurs pour numériser leurs processus et diffuser de l’information en ligne, car ils peuvent s’informer auprès d’humains.

Les retards dans le traitement des nouvelles polices commenceraient cependant à se résorber, estime Martin Savard, vice-président exécutif de MICA Cabinets de services financiers. « On est encore en train de se familiariser avec les nouvelles façons de travailler. La machine n’était pas rodée », indique-t-il. Il ajoute que 2021 a été très bonne pour les ventes et « les assureurs se sont retrouvés avec beaucoup de propositions à traiter, alors qu’ils devaient composer avec une pénurie de main-d’œuvre ».

Or, les assureurs ont chacun leur propre processus numérique de nouvelles affaires ou de suivi des affaires, ce qui est compliqué, selon Martin Savard : « Si un conseiller traite avec 20 assureurs, il doit faire affaire avec 20 processus de propositions en ligne différents. Certains assureurs ont un processus complètement automatisé, chez d’autres il l’est partiellement. Le conseiller doit s’adapter chaque fois. »

Pour améliorer la situation, Eli Pichelli croit qu’il faut renforcer la communication entre les assureurs et les conseillers. « Les compagnies qui gèrent bien sont celles qui consultent fréquemment les conseillers sur les normes de service », estime-t-il. Il faut également poursuivre le virage technologique amorcé durant la pandémie, en tenant compte de la fraction des conseillers moins à l’aise avec les technologies, selon lui.

La formation est la clé, soutient Martin Savard. Les firmes du secteur doivent investir davantage dans ce domaine, insiste-t-il. « Si le service à la clientèle est surchargé par les mêmes demandes répétées, cela entraîne des pertes de temps. » Il juge qu’il faut aussi développer des « processus allégés » chez les assureurs, « afin qu’une seule personne puisse répondre sur un dossier au complet ».

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Innovation à géométrie variable https://uat-phoenix.finance-investissement.com/edition-papier/barometre-2022-de-lassurance/innovation-a-geometrie-variable/ Mon, 10 Oct 2022 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89531 Les conseillers doivent jongler avec les nombreuses plateformes des assureurs.

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En matière d’innovation technologique, certains assureurs se distinguent, selon le sondage réalisé dans le cadre du Baromètre de l’assurance 2022. Desjardins Sécurité financière (DSF), Humania, iA Groupe financier, l’Empire Vie et SSQ (Beneva) font bonne figure à ce chapitre, comme le montre notre tableau de la page 15.

Les conseillers devaient ainsi désigner, parmi les assureurs avec lesquels ils faisaient affaire, lequel offrait les produits les plus innovants.

Sur le plan de l’assurance vie, Humania sort du lot. L’assureur de Saint-Hyacinthe, qui utilise un logiciel propulsé par l’intelligence artificielle lui permettant de qualifier bon nombre de clients potentiels en 15 à 45 minutes, est considéré par un segment de répondants comme le plus innovateur. D’autres répondants citent l’Empire Vie pour la livraison de ses polices électroniques, tandis qu’iA est réputée pour innover « beaucoup plus rapidement que ses concurrents ».

Du côté des polices à prestations du vivant, un répondant juge que l’assureur le plus innovant se joue au coude à coude entre Manuvie, la Canada Vie et RBC Assurances.

Pour les rentes et les fonds distincts, un conseiller sondé apprécie les options des contrats de SSQ ainsi que les faibles frais des contrats de La Capitale.

Les conseillers en sécurité financière devaient aussi préciser quel assureur offre « les meilleurs outils technologiques et services de soutien afin de réaliser des opérations électroniques tant avec les conseillers qu’avec les cabinets et les clients dans un contexte de télétravail et de travail hybride ».

DSF, Humania, l’Empire Vie et iA sont souvent cités, même si certains répondants ont de la difficulté à déterminer un gagnant tant l’industrie a progressé sur ce plan.

Durant la pandémie, dans le contexte du télétravail, plusieurs assureurs ont mis en place des services et outils de soutien pour les conseillers. L’Empire Vie et Humania se distinguent en ce qui concerne la livraison électronique des polices, selon certains répondants. La plateforme de la Sun Life est considérée comme « facile d’accès et simple », d’après un autre. Celle de Manuvie, d’iA et d’ivari permettent de « transmettre sécuritairement des documents transactionnels, par exemple des modifications de contrats existants », selon une personne sondée. iA est cité par un sondé comme possédant le meilleur site pour les représentants.

Si des progrès sont à signaler sur le plan de la rapidité et de l’efficacité dans le traitement des demandes, les différences de maturité entre les outils technologiques des compagnies d’assurance représentent un enjeu pour les conseillers, car elles compliquent leur travail, signale David Parent, vice-président, ventes et développement des affaires du Groupe Cloutier.

Le nombre de propositions électroniques, qui représentaient près de 40 % du volume avant la pandémie, atteint maintenant environ 75 %, indique-t-il. La diversité des formulaires électroniques, des modes de transmission, des modalités de signature et de certains critères, qui varient selon les assureurs et selon les produits, s’ajoute aux autres tâches administratives chronophages.

« Les formulaires électroniques permettent de gagner en efficacité, mais il y a une période d’adaptation, le temps que les processus soient en place et que les différents acteurs de l’industrie [assureurs, conseillers et distributeurs] s’habituent. Pour certains, établir des systèmes de communication [pour soutenir ces processus] a été un enjeu », estime-t-il.

La prochaine étape, après l’exécution des transactions et la transmission d’informations, sera de faire une plus grande place à l’intelligence artificielle, notamment pour la sélection des risques et pour l’optimisation des bases de données clients en vue de repérer des occasions de ventes, affirme le dirigeant.

Martin Savard, vice-président exécutif de MICA Cabinets de services financiers, estime que l’innovation technologique est surtout utile pour gagner du temps, par exemple pour déposer des documents de façon sécurisée dans les systèmes des assureurs et éliminer le papier. Il faudrait toutefois, selon lui, faciliter davantage l’approbation de la signature électronique, un processus qui n’est pas uniforme chez les assureurs, et qui cause des retards dans le traitement des polices.

Si l’innovation technologique représente une solution à la pénurie de main-d’œuvre en permettant d’automatiser certaines tâches de première ligne, elle ne réglera pas tous les enjeux, prévient le consultant Eli Pichelli. Surtout si le conseiller perd plus de temps à s’adapter aux technologies qu’il n’en gagne. « La technologie peut dresser une barrière entre le conseiller et le client, qui a besoin d’un humain pour écouter ses préoccupations », juge-t-il.

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Canada Vie modifie sa gamme de FCP https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/canada-vie-modifie-sa-gamme-de-fcp/ Thu, 28 Jul 2022 12:07:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88239 PRODUITS – Ainsi que son offre pour les clients à valeur nette élevée.

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Gestion de placements Canada Vie (GPCV) apporte des changements à plusieurs de ses fonds communs de placement (FCP). La firme procède ainsi à des réductions de frais de gestion, propose une tarification simplifiée pour les investisseurs des séries à honoraires (série F), une tarification plus accessible pour les clients à valeur nette élevée, une réduction du niveau de risque et une mise à jour de la stratégie de placement.

Les frais de gestion de tous les FCP de série F correspondent désormais à ceux des séries à honoraires équivalentes à l’intention des clients à valeur nette élevée (série FW). Les frais d’administration de la série FW du Fonds du marché monétaire Canada Vie ont également été réduits de 5 points de base (pour passer de 15 points de base à 10 points de base) afin qu’ils soient harmonisés avec ceux de la série F.

Pour voir ces réductions de frais, cliquez ici.

Vers le 16 septembre prochain, les fonds de la série FW seront renommés comme étant des fonds de série F et auront des frais de gestion identiques afin que soit créée une seule série à honoraires pour tous les investisseurs. À noter qu’aucun investisseur ne verra ses frais augmenter en raison de ces changements.

Finalement GPCV a baissé le niveau de risque du Fonds d’obligations mondiales multisectorielles Parcours Canada Vie. Celui-ci est passé de « faible à moyen » à « faible ».

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Inconfortable transition https://uat-phoenix.finance-investissement.com/edition-papier/actualites-edition-papier/inconfortable-transition/ Mon, 13 Jun 2022 04:20:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87445 Des changements créent de l'incertitude chez Quadrus.

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Certains représentants liés à Services d’investissement Quadrus semblent vivre avec inconfort les changements découlant de la récente réorganisation opérée chez ce courtier et à la Canada Vie, selon le Pointage des courtiers multidisciplinaires 2022. La haute direction de Quadrus reste toutefois déterminée à s’améliorer et à les aider à croître.

Ainsi, l’Indice FI de Quadrus, lequel correspond à la moyenne des notes obtenues par ce courtier à tous les critères d’évaluation, est passé de 7,3 en 2021 à 6,9 en 2022. De plus, son taux de recommandation net (net promoter score, ou NPS) est passé de 6 à-10,7. Cela signifie que la proportion de répondants au sondage prêts à recommander ce courtier à un collègue ou à un ami (promoteurs) est désormais inférieure à celle de gens peu enclins à le faire (détracteurs).

Par rapport à l’an dernier, Quadrus a vu sa note baisser significativement (0,5 point sur 10 ou davantage) à la moitié des 26 éléments qu’ont évalués les répondants.

Quadrus affiche ses pires détériorations au chapitre de son soutien aux conseillers pour le développement des affaires, de son orientation stratégique, de sa culture d’entreprise et de l’efficacité de ses communications internes.

« Nous sommes en pleine réorganisation », dit un répondant. « Il n’y a pas de leadership, aucune personne ressource pour aider le conseiller. Ça prend beaucoup de temps pour avoir une réponse de la direction. Il y a un manque de personnel », souligne un autre. « Je ne reconnais plus la culture de la firme. La mentalité a changé radicalement depuis un an », lance un autre.

Tous les commentaires ne sont pas aussi critiques, certains notant une amélioration de la culture d’entreprise.

Parmi les occasions d’amélioration pour Quadrus, un segment de répondants parle du soutien aux conseillers, notamment de la nécessité d’avoir davantage de personnel et des gens mieux qualifiés. D’autres souhaiteraient que leur courtier soit « encore plus à l’écoute des conseillers », car des personnes sondées affirment qu’il n’y a parfois « pas de retour sur plusieurs demandes d’intervention ».

« Je suis découragé, car ce n’est pas de cette manière que l’on en discute à l’interne, s’exprime James McKay, président et chef de la direction de Quadrus. Nous passons beaucoup de temps à écouter le feedback des conseillers, à essayer d’améliorer les choses. Nos changements technologiques sont une réponse aux demandes des conseillers. On doit continuer de s’améliorer. »

Il y a eu certes bon nombre de changements à l’interne depuis quelques années. Le 1er janvier 2020, la Canada Vie a fusionné avec la London Life et la Great-West Life pour créer une seule entité. Au passage, la Financière Liberté 55 est devenue une filiale de l’assureur amalgamé et Quadrus a continué d’en être le courtier en épargne collective. En janvier 2022, les activités de courtage en épargne collective d’Excel gestion privée et du Groupe financier Horizons ont été regroupées au sein de Quadrus. Certaines migrations technologiques sont prévues en août.

Chez Quadrus, la réorganisation aurait changé la personne qui soutient un conseiller sur le plan opérationnel et de ses activités, « sorte de quart-arrière qui travaille avec les conseillers », explique James McKay.

Enjeux technos

Différents aspects technologiques figurent parmi les améliorations que ciblent les répondants, à commencer par la signature électronique. Certains disent que celle-ci ne fonctionne ni pour les REER, ni pour les FERR ou les changements d’adresse, pour lesquels une signature manuscrite est exigée.

« Nous avons une expérience d’accueil de nouveaux clients complètement intégrée avec Univeris, notre fournisseur de services de middle office et de back office », note James McKay. Après avoir écouté l’avis de conseillers voulant utiliser la plateforme de signature électronique de DocuSign pour certains éléments, celle-ci a été ajoutée depuis environ trois mois, ajoute-t-il.

« Certains conseillers sont contents avec notre système intégré. D’autres sont plus à l’aise avec DocuSign. Nous avons reçu énormément de rétroaction positive à l’annonce que nous allions mettre en œuvre DocuSign », dit le dirigeant.

De plus, selon un répondant, depuis la fin de janvier, le Groupe financier Horizons a été victime d’une attaque informatique et, depuis, les courriels et les communications ne tournent pas rondement et la firme semble incapable de l’aider. Il juge que sortir de ce malaise informatique est une priorité:» Les firmes nous poussent à travailler avec l’informatique, mais quand le système ne répond pas, nous sommes laissés à nous-mêmes. »

James McKay admet que la cyberattaque a forcé cette organisation à éteindre ses systèmes pendant une certaine période, ce qui a présenté des défis pour les conseillers. « Le problème a été réglé de manière complète », ajoute-t-il.

Comme bien des firmes de l’industrie, Quadrus connaît aussi son lot d’enjeux informatiques. Même si tous les conseillers n’utilisent pas le logiciel de gestion de la relation client (GRC, ou CRM en anglais) que fournit la Canada Vie, certains qui le font jugent qu’il pourrait y avoir une plus grande centralisation des applications.

« Notre CRM est basé sur la plateforme de Salesforce, mais nous avons configuré celle-ci afin qu’elle soit vraiment facile à utiliser pour le conseiller. C’est le cas pour plusieurs fonctions, dont celle de soumettre des documents, sortir des informations pour les clients, mais elle n’est pas intégrée à 100% avec la plateforme d’Univeris. Ce sont deux systèmes qui ne se parlent pas encore de manière la plus intégrée possible », admet James McKay, qui souligne que cette plateforme sera éventuellement rendue cohérente.

Quant à l’arrière-guichet, certains jugent qu’il n’est pas optimal, car désimmobiliser un compte n’est pas facile, voire impossible. « Il y avait beaucoup d’erreurs de transactions, mais cela s’est amélioré », dit toutefois un répondant.

Les erreurs sont assez communes, note James McKay, et proviennent à la fois du personnel d’arrière-guichet et des conseillers eux-mêmes : « Nous avons bien entendu une responsabilité partagée sur ce plan. Nous avons aussi des applications qui ne sont pas en bon ordre pour certains documents. Nous travaillons afin d’améliorer nos capacités de même que notre formation et notre soutien aux conseillers. »

Il ajoute que le service chargé des opérations d’arrière-guichet chez Quadrus a effectué une modernisation de ses procédures. Par exemple, on a cartographié les capacités et les occasions d’amélioration continue afin de comprendre où se situent les goulots d’étranglement et d’être plus agiles. « Le gros de la mise en place s’est fait dans la dernière année, ou la dernière année et demie. Nous avons obtenu un bon standard de service durant la période des REER cette année », assure James McKay.

En français, SVP

L’un des talons d’Achille de Quadrus semble être son degré de services et de communications en français, y compris dans son soutien technologique. « Il n’y a pas assez de francophones », estime un répondant lorsqu’on le questionne sur les politiques en matière de diversité et d’inclusion.

« Les courriels sont uniquement en anglais, il y a un problème », observe un autre. Un conseiller juge que la version française de certains documents met souvent du temps à venir. La direction de Quadrus réfute ces deux dernières affirmations, les jugeant complètement fausses.

« Il y a des délais, les intervenants ne maîtrisent pas le français, ils connaissent mal les logiciels », souligne un conseiller au sujet de la technologie de front office.

« Nous aimerions avoir davantage de talents francophones, mais c’est très difficile d’en trouver. Nous travaillons en ce sens », admet James McKay. Il souligne qu’on publie habituellement des documents et communications dans les deux langues et on fait des efforts afin d’avoir de meilleures traductions.

Le dirigeant s’enthousiasme de l’intégration d’Excel gestion privée, qui vient ajouter 30 francophones à son équipe. « Nous étions à Saint-Hyacinthe la semaine dernière [en mai] pour souhaiter la bienvenue à des conseillers francophone dans un événement complètement francophone. Nous avançons dans la bonne direction », se réjouit-t-il.

Bons coups

En 2022, les conseillers ont accordé une note supérieure à celle de l’an dernier aux critères qui touchent la rémunération. Certains parlent d’amélioration de leur grille depuis la fusion avec la Canada Vie et de changements qui s’accordent avec ceux du marché, alors que d’autres se plaignent d’une réduction de la grille.

Difficile de connaître exactement ce qui a changé, d’autant que la réorganisation semble avoir produit des effets différents selon la provenance des conseillers accueillis chez Quadrus. James McKay confirme toutefois que le courtier facture de nouveaux frais aux représentants pour ses services technologiques, opérationnels et de soutien. « La moyenne de l’industrie est de 200 à 300 $ pour les frais du courtier. Nous avons établi les nôtres à 100 $. Nous les avons gardés faibles », dit-il.

Dans un courriel, Quadrus indique que la rémunération des conseillers n’a pas changé en 2022 et que la firme revoit continuellement sa politique de rémunération afin qu’elle demeure concurrentielle. « Nous avons travaillé avec les conseillers qui ont quitté Excel gestion privée pour nous assurer que leur rémunération était maintenue après la fusion. Pour tous les autres conseillers, la rémunération est établie selon une grille basée sur les actifs sous administration », écrit-il.

Bon nombre de répondants félicitent leur courtier d’avoir élargi l’offre de produits, y compris de fonds négociés en Bourse pour les représentants convenablement formés, alors que Quadrus est le distributeur exclusif de fonds manufacturés par la Canada Vie.

« Notre courtier devrait établir un partenariat avec plus de 40 manufacturiers. La plupart des émetteurs de fonds seront proposés sur nos étagères. On parle d’environ 1 000 séries de fonds communs disponibles », souligne-t-il. Par ailleurs, Quadrus a investi afin d’améliorer ses comptes autogérés (nominee), même si on continue d’offrir des comptes au nom des clients.

De plus, depuis octobre 2021, Quadrus a établi un partenariat avec la firme de technologie financière Conquest, afin de rendre disponible un logiciel de planification financière facile d’utilisation. « On a environ 1 000 utilisateurs actifs de la plateforme maintenant, quelques mois après l’implantation. C’est l’un de nos objectifs de faire que les conseillers aient les outils qui leur permettent d’offrir d’abord du conseil, et, par la suite, des solutions d’investissement. »

Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger un PDF du Pointage des courtiers multidisciplinaires 2022.

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AMG : les choix cruciaux des entrepreneurs https://uat-phoenix.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/amg-les-choix-cruciaux-des-entrepreneurs/ Mon, 13 Jun 2022 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87429 On doit considérer divers éléments fiscaux.

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En cas de maladie redoutée, l’assurance maladies graves (AMG) peut offrir une protection financière capitale au propriétaire d’une petite entreprise incorporée. Toutefois, l’AMG pose des défis stratégiques, particulièrement quand il faut décider si la police devrait être détenue directement par la société ou par l’entrepreneur personnellement.

La police d’assurance maladies graves a pour rôle principal de permettre la poursuite des activités de la société, dit Stuart Dollar, directeur au sein du Groupe-conseil en matière de planification – gestion de patrimoine, fiscalité et assurance à la Financière Sun Life.

Une prestation d’AMG « peut contribuer à payer les frais d’exploitation et toutes les dépenses liées à la poursuite des activités d’une entreprise comme les salaires, les services publics et le loyer. Elle peut également aider à payer le recrutement et la formation d’un remplaçant. Vous pouvez utiliser cet argent à toute fin appropriée pour que l’entreprise survive à la maladie grave de cette personne clé », explique-t-il.

L’AMG peut aussi fournir un financement qui permet à l’entreprise de rembourser ses dettes, en cas de maladie d’un propriétaire ou d’un cadre dirigeant, d’après Henry Korenblum, conseiller en fiscalité et patrimoine chez Wellington-Altus Insurance.

« Le créancier peut exiger que l’entreprise rembourse des prêts en cours ou limiter le crédit existant si l’état de santé du propriétaire est jugé critique, dit Henry Korenblum. Ainsi, la couverture de l’AMG peut servir à fournir des liquidités pour rembourser les dettes en souffrance. »

L’AMG (qui verse un montant forfaitaire) n’est pas un produit de substitution à l’assurance invalidité (qui couvre un pourcentage du revenu), bien que les deux types d’assurance puissent être complémentaires, indique Stuart Dollar.

Le coût élevé de l’AMG constitue la principale critique formulée à son encontre, ajoute-t-il. « De plus, par rapport à l’assurance vie qui verse à la fin un capital-décès si elle est maintenue en vigueur suffisamment longtemps, il n’y a aucune garantie qu’un jour, une prestation de l’AMG sera versée. »

La Loi de l’impôt sur le revenu ne permet pas aux sociétés ni aux particuliers de déduire de l’impôt les primes d’assurance maladies graves payées, note Stuart Dollar. Toutefois, la position administrative de l’Agence du revenu du Canada (ARC) a toujours été de considérer les prestations d’assurance versées par un régime d’assurance contre la maladie ou contre les accidents, ou par un régime privé d’assurance maladie, comme non imposables tant pour un particulier que pour une entreprise, poursuit-il.

PRÉCISION

La Loi de l’impôt sur le revenu (LIR) ne contient aucune règle d’imposition portant sur l’assurance maladies graves (AMG). On doit donc se baser sur les interprétations techniques de l’Agence de revenu du Canada (ARC) et sur la jurisprudence.

« Le revenu provenant de sources qui ne sont pas mentionnées dans la LIR n’est généralement pas imposable. De plus, l’ARC s’est prononcée dans certaines interprétations techniques pour déclarer que si les conditions prévues dans la loi provinciale font que la définition d’assurance contre la maladie et les accidents est respectée, la prestation ne sera pas imposable », précise Hélène Marquis, directrice régionale, planification fiscale et successorale de Gestion privée CIBC.

Par ailleurs, selon l’ARC, il y aurait un avantage pour l’actionnaire dans un cas où la stratégie de copropriété appauvrit la société par actions. Pour l’éviter, chaque partie impliquée dans l’entente privée doit payer sa juste part des primes.

Finance et Investissement

Cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur le fait qu’une police soit détenue par une société par actions ou par un particulier.

Joel Campagna, associé, services de fiscalité chez MNP, à Waterloo, en Ontario, affirme que les sociétés étant imposées à des taux moindres que ceux des particuliers, le fait que la société soit propriétaire et bénéficiaire de la police d’AMG présente des avantages. En effet, généralement, une entreprise peut payer les primes de l’AMG avec de l’argent moins lourdement imposé qu’un particulier propriétaire ou qu’un entrepreneur.

Par exemple, au Québec, le taux d’imposition fédéral et provincial combiné d’une petite entreprise dont le revenu provenant de son exploitation est inférieur à 500 000 $ serait de 12,2 %, alors que le taux d’imposition du propriétaire de l’entreprise sur son revenu salarial pourrait atteindre 53,31 %.

« Par conséquent, si je fais payer ces primes par ma société, cela peut revenir moins cher que si je retire l’argent de ma société pour payer les primes moi-même », explique Joel Campagna.

Cependant, un entrepreneur qui se trouve dans une tranche d’imposition personnelle relativement basse pourrait envisager d’être personnellement propriétaire de la police d’AMG, soutient Steven McLeod, directeur général, Groupe de planification fiscale et successorale de la Canada Vie. Il pourrait arriver que le taux d’imposition personnel du titulaire soit plus proche du taux d’imposition des petites sociétés que du taux d’imposition personnel maximal, ce qui pourrait rendre la propriété personnelle relativement plus avantageuse quand on tient compte de tous les facteurs.

Le nombre élevé de créanciers de la société de l’entrepreneur représente un autre facteur qui pourrait faire pencher la décision en faveur de la propriété personnelle. « Si l’assuré est atteint d’une maladie grave et que la prestation de l’AMG est versée à l’entreprise, cet argent serait disponible aux créanciers pour régler leurs créances, observe Steven McLeod. Donc, dans le cas d’une police d’AMG détenue personnellement dont la prestation est versée au particulier, au moins celle-ci ne sera pas à la merci des créanciers de l’entreprise. » [NDLR : Si le particulier a donné des cautions personnelles, les créanciers pourraient accéder à la prestation].

Par ailleurs, à la différence du capital-décès d’une police d’assurance vie, une prestation d’assurance maladie ne peut être déposée au compte de dividende en capital (CDC) de la société, affirme Stuart Dollar. (Le CDC est un compte spécial qui accumule et suit les montants non imposables reçus par la société, qui peuvent être versés aux actionnaires sous forme de dividendes en capital non imposables.)

Par conséquent, quand la société détient directement la police d’AMG, « il n’existe aucune possibilité de retirer cette prestation de la société pour la verser, exonérée d’impôt, à l’actionnaire, Affirme Joel Campagna. Si on veut retirer l’argent pour le verser à l’actionnaire afin qu’il couvre [ses] frais médicaux, etc., le seul moyen de le faire est de lui verser un salaire ou des dividendes, sur lesquels le particulier sera imposé. »

Un entrepreneur peut calculer le coût, y compris celui de la valeur actualisée anticipée, des impôts à payer lorsque les prestations sont finalement reçues si la société est propriétaire de la police, suggère Joel Campagna. Il faudrait comparer ce chiffre à celui de la propriété personnelle d’une police d’AMG dans laquelle on utilise son argent personnel après impôt pour payer les primes initiales afin de recevoir un montant forfaitaire exonéré d’impôt si l’une des maladies désignées se déclarait.

Le partage de propriété de la police d’AMG entre la société et le particulier constitue une autre option. Avec une telle stratégie, la petite entreprise détiendrait le droit à la prestation de l’assurance et recevrait la totalité de la prestation de l’AMG en cas de maladie de l’assuré, signale Steven McLeod. L’actionnaire propriétaire de l’entreprise détiendrait personnellement la garantie de remboursement de primes, dont la prestation n’est versée que si l’assuré ne tombe pas malade (le fait de recevoir la prestation du remboursement des primes –celui-ci est optionnel –, impliquerait le rachat de la police et la résiliation de la couverture).

Par exemple, si la prime totale pour la couverture et l’avenant de remboursement des primes est de 10 000 $, l’intérêt de la société dans la prestation d’AMG peut valoir 3 500 $, et l’actionnaire devra payer la différence personnellement. Après 15 ans, en présumant que la prestation d’AMG n’a pas été versée, la prestation de remboursement des primes disponible pour l’actionnaire serait de 150 000 $, ce qui représente le total des primes payées, explique Steven McLeod.

« Si les parties paient la juste valeur marchande pour leur intérêt dans la convention, donc l’idée est que l’actionnaire recevra la prestation de remboursement des primes en exonération d’impôts. Par conséquent, il y a une incitation évidente à ce que la société paie la plus importante partie possible de la prime; il est donc conseillé de soutenir le partage des primes par un calcul actuariel, conclut Steven McLeod. L’ARC tient à ce que chaque copropriétaire de la police paie un montant raisonnable pour son intérêt dans la police. »

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Canada Vie remanie certains de ses fonds équilibrés https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/canada-vie-remanie-certains-de-ses-fonds-equilibres/ Fri, 01 Apr 2022 12:10:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86069 PRODUITS - Deux fonds seront partiellement plafonnés.

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Gestion de placements Canada Vie (GPCV) revoit son offre de fonds communs de placement. À partir du 25 avril prochain, plusieurs modifications toucheront certains fonds équilibrés. Placements Mackenzie continuera toutefois d’agir à titre de sous-conseiller.

Plusieurs fonds changeront de nom :

  • le Fonds de revenu canadien sera ainsi renommé Fonds de revenu canadien équilibré II;
  • le Fonds de revenu mensuel deviendra le Fonds de revenu stratégique II;
  • le Fonds de croissance équilibrée canadienne II remplacera le Fonds équilibré d’actions canadiennes;
  • et le Fonds de revenu mensuel mondial deviendra le Fonds de revenu stratégique mondial.

Canada vie réduit par ailleurs les frais de gestion annuels pour certaines séries de fonds. Les réductions varient de 5 à 35 points pour certaines séries. Les réductions les plus importantes touchent les frais de gestion des séries A/T5 et W/W5du Fonds de revenu canadien équilibré, qui passent, respectivement, à 1,45 % et 1,25%.
Le taux des commissions de suivi diminue également pour les séries A, T5, W et W5 des Fonds de revenu fixe canadien équilibré. Il baisse de 0,50% pour le mode de souscription avec frais d’acquisition. Dans le cas du mode de souscription avec frais modérés, le taux demeure inchangé pour la première année. Il est réduit de 0,25 % pour la deuxième et la troisième année, et de 0,50 % les années suivantes. Pour le mode de souscription avec frais de rachat, le taux baisse de 0,25%.
Par ailleurs, Canada Vie introduit un plafonnement partiel pour le Fonds de revenu mensuel et le Fonds équilibré d’actions canadiennes. Les porteurs de parts existants pourront continuer à transiger des titres dans ces fonds, mais ils seront fermés aux achats pour les nouveaux porteurs de parts.
Ces changements s’inscrivent dans la révision régulière de la gamme de produits effectuée par l’institution afin de répondre à l’évolution des besoins de placement des conseillers en sécurité financière et des investisseurs, a précisé GPCV dans un communiqué.

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Enjeux fiscaux du transfert de polices d’assurance vie https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/enjeux-fiscaux-du-transfert-de-polices-dassurance-vie/ Wed, 16 Mar 2022 12:05:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85584 « Il ne faut pas dire qu'il suffit de compléter un formulaire pour susciter le transfert d'une police d’assurance vie. Car le client pourrait avoir une surprise en fin d'année et recevoir un feuillet T5 pour gains sur police », constate Benoît Charest.

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Avocat fiscaliste chez Canada Vie, Benoît Charest animait le mercredi 23 février un webinaire sur les éléments clés à prendre en considération au moment de transférer une police d’assurance vie.

L’avocat fiscaliste a mis en garde son auditoire sur les impacts fiscaux des transferts de polices.

Un gain sur police, a-t-il rappelé en invoquant l’article 148 de la Loi de l’impôt sur le revenu (Canada), est considéré comme un gain ordinaire et non comme un gain en capital. Ainsi, 100 % du gain sur police est inclus dans le revenu aux fins de l’impôt. Il y aura gain si le montant du produit à la disposition est supérieur au coût de base rajusté (CBR).

Transferts entre conjoints

La majorité des transferts de police, signale Benoît Charest, s’effectue dans un contexte de liens de dépendance, ce qui implique un membre d’une unité familiale.

Lorsque le transfert se fait directement de conjoint à conjoint (mariés ou de fait), le produit à la disposition équivaut au CBR. Par conséquence, il n’y a pas de gains sur police. Toutefois, précise Benoît Charest, le transfert ne peut se faire par l’entremise d’une fiducie ou d’une succession. De plus, aucun roulement ne peut avoir lieu lorsqu’il y a partage de la police à la rupture du mariage.

Transferts entre générations

Afin d’éviter l’impact fiscal, la police doit être cédée à l’enfant (dont la définition est très large). Cela implique que l’inverse ne fonctionne pas.

Chaque année, a raconté Benoît Charest, surgit cette situation : le parent décède, la police est transférée par voie testamentaire et il y a imposition. « La succession reçoit un T5 et le conseiller vient me voir… Malheureusement, une portion de la transaction a disqualifié le roulement », dit Benoît Charest. La solution consiste à faire de l’enfant le propriétaire subsidiaire de la police.

Vers une fiducie et depuis une fiducie

Il y a moins de fiducies au Québec que dans le reste du Canada, précise l’avocat fiscaliste de Canada Vie, car ses règles de constitution sont différentes. Partant de là, les cas de transferts de polices sont moins nombreux.

Vaut-il la peine de faire détenir et faire payer une police par une fiducie dans le cadre d’une structure corporative ? « Généralement non », affirme Benoît Charest. Ce n’est pas le cas car habituellement, la fiducie est un « conduit » qui ne détient pas d’argent. Elle transfère les dividendes vers une société de placement ou un actionnaire. La formule de la fiducie ne comporte pas d’avantage fiscal en tant que tel. En conséquence, la police se retrouvera plutôt dans une société de placement.

Cependant, la formule de la fiducie peut faire du sens dans un contexte familial.

Benoît Charest donne l’exemple d’un grand-parent qui souscrit à une police sur la tête de son enfant et au bénéfice de son petit-enfant. En constituant une fiducie, le grand-parent s’assure que le capital-décès sera remis au petit-enfant. Ce cas de figure est particulièrement intéressant, explique Benoît Charest, dans le cas d’enfants financièrement immatures.

D’un actionnaire vers une société

Si la police est détenue par la société par actions, cette dernière paiera les primes. Et même si les primes ne sont généralement pas déductibles, il sera fiscalement avantageux pour l’actionnaire de procéder ainsi en raison des taux d’imposition, plus bas comparativement à l’impôt sur le salaire.

Toutefois, prévient Benoît Charest, la protection contre les créanciers ne s’appliquera pas. Il ne faudrait donc pas que la protection contre les créanciers soit une source de préoccupation.

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Restructurations de fonds à Placements Mackenzie et Gestion de placements Canada Vie https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/restructurations-de-fonds-a-placements-mackenzie-et-gestion-de-placements-canada-vie/ Thu, 20 Jan 2022 13:07:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84677 PRODUITS - Des modifications ont été acceptées lors d’assemblées extraordinaires.

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Des restructurations de fonds de la Corporation Financière Mackenzie et Gestion de placements Canada Vie limitée (GPCV) ont été approuvées lors des assemblées extraordinaires qui se sont tenues le 11 janvier.

Rappelons que ces restructurations sont le résultat de plus vaste d’opérations effectuées le 31 décembre 2020. À ce moment, Mackenzie a transféré ses responsabilités de gestionnaire et de fiduciaire des Fonds communs de placement et des Fonds Parcours de la Canada Vie à GPCV.

En conséquence des restructurations, les investisseurs détenant des parts de série Canada Vie de chacun des fonds Mackenzie indiqués ci-dessous seront transférés dans un fonds commun de placement correspondant et substantiellement similaire géré par GPCV.

Dès le 28 janvier, les investisseurs concernés sont ceux possédant des parts :

  • du Fonds d’occasion de croissance mondiale Canada Vie;
  • du Fonds de croissance petites et moyennes capitalisations américaines Canada Vie;
  • et du Fonds d’actions de marchés émergents Canada Vie.

Dès le 11 mars, les investisseurs concernés sont ceux possédant des parts :

  • du Fonds d’actions européennes Canada Vie;
  • et du Fonds de métaux précieux Canada Vie.

Les changements susmentionnés n’auront aucune incidence pour les investisseurs des séries Mackenzie correspondantes.

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Canada Vie lance trois nouveaux fonds distincts https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/canada-vie-lance-trois-nouveaux-fonds-distincts/ Thu, 02 Dec 2021 13:12:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84009 PRODUITS - Ces solutions ont été créées pour les investisseurs désirant investir de façon responsable.

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La Canada Vie bonifie son offre avec trois nouveaux fonds distincts qui permettent d’investir de façon responsable. Ces fonds cherchent à investir dans des entreprises qui ont de solides pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

Le Portefeuille durable prudent Canada Vie vise un niveau de revenu moyen et un potentiel de croissance à long terme. Il est composé à 70 % de titres à revenu fixe et de 30 % d’actions.

Le Portefeuille durable équilibré Canada Vie cherche un équilibre entre revenu et croissance du capital à long terme en adoptant une approche d’investissement responsable. Il est composé d’autant d’actions que d’obligations (50/50).

Le Portefeuille durable de croissance Canada Vie comme le Portefeuille durable prudent Canada Vie vise un niveau de revenu moyen et la croissance à long terme grâce à une approche d’investissement responsable. Sa composition diffère toutefois du premier. Il est ainsi composé à 20 % de titres à revenu fixe et de 80 % d’actions.

« Les défis environnementaux, sociaux et de gouvernance sont plus importants que jamais. Non seulement les clients se soucient davantage de ces questions, mais ils reconnaissent également les risques d’investissement que posent les défis en matière de durabilité. Ces solutions sont axées sur la détermination, la mesure et la gestion des facteurs ESG, ce qui peut aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers d’une manière socialement responsable », commente Steve Fiorelli, vice-président principal, Solutions de gestion du patrimoine, Canada Vie.

Chacun de ces trois portefeuilles est géré de manière active afin de mieux prendre en compte les facteurs ESG ainsi que les caractéristiques de risque et de rendement.

« Dans le contexte actuel de faibles taux d’intérêt et d’incertitude du marché, les clients ont besoin de stratégies de placement qui leur permettent d’obtenir un rendement raisonnable tout en gérant le risque », souligne Hugh Moncrieff, vice-président exécutif, Réseau-conseils et Affaires de l’industrie, Canada Vie.

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