FNB de revenu fixe – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 08 Nov 2022 20:34:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.1.1 https://uat-phoenix.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png FNB de revenu fixe – Finance et Investissement https://uat-phoenix.finance-investissement.com 32 32 Le message des détenteurs de FNB de titres à revenu fixe https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-message-des-detenteurs-de-fnb-de-titres-a-revenu-fixe/ Wed, 09 Nov 2022 12:34:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90223 FOCUS FNB - Les taux d’intérêt hausseront plus lentement ou baisseront plus rapidement que ne l’anticipe le marché, selon eux.

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Depuis 2020, le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe a considérablement augmenté en actif sous gestion et en diversité de produits. Ce dernier permet aux investisseurs d’exprimer leurs perspectives sur l’évolution des taux d’intérêt par exemple en misant sur un segment de la courbe des rendements obligataires plutôt qu’un autre.

Ainsi, si les investisseurs pensent que les taux vont augmenter, il faut s’attendre à ce que les durées longues soient remplacées par des durées courtes. Et vice-versa.

Rappelons que lorsque les taux d’intérêt augmentent, il en va de même du taux d’actualisation appliqué aux flux de trésorerie futurs. Par conséquent, la hausse des taux fait baisser le prix des obligations. Puisque les flux de trésorerie sont actualisés en fonction du nombre de périodes dans lesquelles ils se trouvent, les flux de trésorerie plus éloignés sont plus affectés par les changements du taux d’actualisation. Par conséquent, les obligations à long terme sont plus affectées par les changements de taux d’intérêt que les obligations à court terme.

Dans sa dernière édition de Market Microstructure Update, Banque Nationale Marchés financiers a analysé les tendances du marché des FNB de titres à revenu fixe inscrit à la cote au Canada en excluant les fonds de liquidités ou de comptes à intérêts élevés. Pour ce faire, ils ont examiné la duration moyenne pondérée en fonction des actifs de ces fonds de ce segment ainsi que l’effet des créations et rachats nets.

Résultat, depuis le début de l’année 2020, les actifs sous gestion des FNB de titres à revenu fixe ont considérablement augmenté. La duration globale pondérée de tous les FNB à revenu fixe détenus est passée d’un sommet de plus de 5,4 ans, enregistré en avril 2020, à un creux de moins de 5 ans, deux ans plus tard, en raison de l’évolution de l’opinion des marchés sur les mouvements futurs des taux d’intérêt, lit-on dans l’étude sur la question réalisée par une équipe d’analystes sous la direction de Patrick McEntyre, directeur général, co-responsable des ventes institutionnelles, FNB – Négociation de portefeuille – Produits dérivés sur actions – Négociation électronique à la Financière Banque Nationale.

Depuis avril 2022, la duration globale pondérée a remonté autour de 5,3 ans.

L’effet des créations nettes et rachats nets dans le secteur des FNB de titres à revenu fixe montre également que les investisseurs en FNB sont davantage enclins à accroître la duration de leur portefeuille.

Pour ce faire, Banque Nationale Marchés financiers a suivi les entrées et les sorties hebdomadaires de capitaux dans les FNB de titres à revenu fixe en ciblant la proportion qui a pour effet d’accroître la duration d’un portefeuille (apport de capitaux dans les FNB de longue duration ou rachats de parts de FNB dans des durations courtes). Résultat, depuis mars 2022, ce pourcentage a été souvent supérieur à 50 %.

« Ce qui est curieux, c’est que depuis juillet, les apports de capitaux et les rachats dans les FNB (flux) ont eu tendance à s’orienter vers des durées plus longues. Cela nous suggère que les investisseurs dans les FNB de titres à revenu fixe pensent que les taux d’intérêt vont augmenter plus lentement (ou baisser plus rapidement) que prévu », lit-on dans l’étude.

Répliquer un indice obligataire, un défi

Dans leur analyse des différents FNB afin d’en connaître leur duration, l’équipe d’analystes de Banque Nationale Marchés financiers a découvert que les durées des fonds qui suivent le même indice diffèrent légèrement.

Ceci s’explique par la difficulté que les manufacturiers de produits financiers ont de répliquer un indice obligataire en raison de la nature considérablement plus diversifiée et complexe du marché des titres à revenu fixe. Par conséquent, la réplication complète est moins pratique. « Il faut donc sélectionner intelligemment des titres qui présentent les mêmes caractéristiques globales de risque, de rendement et de corrélation que le portefeuille cible, tout en minimisant les coûts de mise en œuvre », lit-on dans leur étude.

Par exemple, deux FNB qui suivent l’indice FTSE Canada All Gov Bond Index, soit le ZGB et le XGB, affichent une duration de 7,96 ans et de 8,16 ans, respectivement. En comparant leurs dix plus importants titres en portefeuille, ils ont découvert que le produit d’iShares (XGB) a tendance à privilégier les obligations à plus longue échéance que le produit de BMO équivalent, ce qui se reflète également dans sa durée effective globale plus longue, selon Banque Nationale Marchés financiers. De plus, le XGB détient pratiquement que des obligations du gouvernement du Canada dans ses dix principaux titres alors que le ZGB détient également des obligations provinciales.

« Ainsi, les différences de durée entre les fonds à revenu fixe comparables sont probablement un artefact du besoin inhérent des gestionnaires de portefeuille à revenu fixe de faire un peu plus de travail de terrain que les gestionnaires d’actions », lit-on dans le rapport de Banque Nationale Marchés financiers.

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Retour des FNB de titres à revenu fixe en septembre https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/retour-des-fnb-de-titres-a-revenu-fixe-en-septembre/ Thu, 14 Oct 2021 04:38:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82745 FOCUS FNB – Ils ont connu un mois record en septembre.

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Pour la première fois depuis des mois, les créations nettes des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens de titres à revenu fixe ont dépassé celles des FNB d’actions. Ces derniers ont en fait enregistré des rachats nets en septembre (304 M$) alors que les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 1,9 milliards de dollars (G$), d’après une compilation de Banque Nationale Marchés financiers.

Le mois de septembre a été un mois relativement calme avec des créations nettes totales de 2,2 G$ pour les FNB canadiens, soit le montant mensuel le plus bas depuis le début de l’année et plus de deux fois moins que les créations nettes du mois d’août qui s’élevaient à 4,9 G$. Toutefois, ce chiffre est plus du double des créations nettes de septembre 2020 qui s’élevaient à 1 G$.

À l’inverse des autres mois de l’année, le FNB de titres à revenu fixe a remporté la part du lion en septembre avec des créations nettes de 1,9 G$, ce qui correspond aux créations nettes mensuelles les plus élevées de 2021 pour ce type de FNB. Les créations nettes ont été réparties entre toutes les catégories de FNB de titres à revenu fixe.

Les FNB de titres à revenu fixe suivants font partie des 20 fonds ayant enregistré le plus de créations nettes en septembre : le FNB d’obligations des marchés émergents Mackenzie Emerging Markets Bond Index ETF CAD Hedged; les fonds de titres liquides Purpose US Cash Fund et Horizons Cash Maximizer ETF; le FNB d’obligations à taux variable Mackenzie Floating Rate Income ETF; le fonds d’obligations totales canadienne et américaine : iShares Core Canadian Universe Bond Index ETF et Vanguard US Aggregate Bond Index ETF CAD Hedged.

La popularité de ces fonds peut s’expliquer notamment parce que la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé qu’elle comptait réduire l’assouplissement quantitatif dès novembre et qu’en prévision, la courbe de rendement s’est fortement accentuée vers la fin de septembre au Canada et aux États-Unis. Les experts de la Banque Nationale estiment qu’il est même possible que les investisseurs décident de faire une rotation des FNB d’actions vers les FNB de titres à revenu fixe dans les prochains mois.

Revers pour les FNB d’actions

Pour la première fois de l’année, les FNB d’actions ont enregistré des rachats nets de 304 millions de dollars (M$), principalement en raison des rachats du iShares S&P/TSX 60 Index ETF (XIU) qui a enregistré à lui seul des rachats nets de près de 2 G$, et d’autres FNB d’actions canadiennes. Les FNB d’actions américaines (888 M$) et internationales (544 M$) ont attiré plus d’un milliard de dollars à elles deux, mais cela était insuffisant pour rattraper les rachats nets des actions canadiennes qui se sont élevées à 1,7 G$.

Rappelons qu’au cours des trois premiers trimestres de 2021, les FNB d’actions ont dominé les créations nettes de FNB absorbant 54 % de celles-ci soit 21,2 G$.

Les FNB de cryptoactifs ont quant à eux enregistré des créations nettes de 160 M$, l’afflux des FNB d’ether a d’ailleurs dépassé celui des FNB de bitcoin ce mois-ci.

À l’image des FNB d’actions canadiennes, les marchés émergents ont également enregistré des rachats nets. En revanche, les marchés développés hors Canada ont été très demandés. Les FNB sectoriels ont enregistré des créations nettes de 202 M$, les secteurs des services publics, de la technologie et de la finance ont été particulièrement populaires dans cette catégorie.

Mackenzie s’est démarquée

En septembre 2021, Mackenzie s’est démarquée parmi les autres émetteurs de FNB. La firme a enregistré des créations nettes de 1,13 G$. Ses créations nettes les plus importantes proviennent de son produit passif d’actions américaines, le Mackenzie US Large Cap Equity Index ETF qui est le FNB ayant enregistré le plus de créations nettes ce mois-ci, soit 584 M$. Le deuxième fonds ayant enregistré le plus de créations nettes en a enregistré près de trois fois moins, soit 200 M$. Il s’agit du Mackenzie Global Sustainable Bond ETF, le nouveau FNB d’obligations durables de Mackenzie, encore une fois.

Vanguard, BMO et Gestion de placements TD ont également enregistré des créations nettes importantes en septembre, soit 735 M$, 444 M$ et 293 M$ respectivement.

De janvier à la fin de septembre 2021, les trois plus grands fournisseurs, RBC iShares, BMO et Vanguard, représentent 50 % des apports de capitaux totaux, avec des créations nettes de 5,6 G$, 7,4 G$ et 6,8 G$ respectivement. Ces trois fournisseurs représentent toutefois 68,6 % de part de marché, ce qui prouve que l’écosystème des FNB continue de mûrir et de se diversifier.

Lancements en septembre

Dix FNB ont été lancés ce mois-ci sur le marché, soit :

  • le CI Emerging Markets Alpha ETF;
  • le BetaPro Equal Weight Canadian Reit 2x Daily Bull ETF;
  • le BetaPro Equal Weight Canadian Reit-2x Daily Bear ETF;
  • le CIBC Global Bond EX-Canada Index ETF Cad-Hedged;
  • le CIBC Emerging Markets Equity Index ETF;
  • le Horizons Active ESG Corporate Bond ETF;
  • le Mackenzie Global Sustainable Bond ETF;
  • le Purpose Credit Opportunities Fund/ETF;
  • et le le Evolve Cryptocurrencies ETF ETC qui est aussi valable en version USD.

Parmi les thèmes de ces nouveaux produits, on retrouve notamment les obligations ESG, les cryptoactifs, les marchés émergents et les obligations mondiales.

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Environnement inhospitalier pour les FNB obligataires https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/environnement-inhospitalier-pour-les-fnb-obligataires/ Wed, 09 Jun 2021 11:26:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80530 FOCUS FNB -  Le contexte est déprimant, mais les gestionnaires peuvent encore trouver des rendements positifs.

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Les marchés obligataires classiques ont connu des temps difficiles. Les attentes généralisées d’une hausse de l’inflation dans le cadre d’une reprise économique post-pandémique pèsent sur les obligations, et celles-ci ont été frappées par la hausse des rendements, puisque les prix des obligations évoluent dans le sens inverse des taux d’intérêt.

Au cours des cinq premiers mois de 2021, l’indice obligataire universel de référence FTSE Canada a perdu plus de 5 %, ce qui représente une baisse inconfortable pour une catégorie d’actifs censée être moins risquée.

Dans ce contexte déprimant, certains experts en répartition d’actifs ont préconisé de réduire la part des obligations dans les portefeuilles ou, plus audacieusement, d’éviter complètement les obligations. Or, ces approches augmenteront l’exposition des investisseurs aux actions à un moment où les valorisations sont devenues élevées et, selon certains, très vulnérables à une correction.

Indépendamment de leurs faibles rendements, les obligations offrent une diversification et une source de liquidités lorsque les marchés d’actions deviennent baissiers. Les conseillers et leurs clients doivent réfléchir à la manière de structurer leurs allocations de titres à revenu fixe dans l’environnement inhospitalier actuel.

« Il y a des parties du marché des titres à revenu fixe et différentes stratégies qui peuvent encore être performantes et produire des rendements positifs dans les titres à revenu fixe », résume Paul Sandhu, président et chef de la direction de Marret Gestion d’actifs, qui gère environ 5,5 milliards de dollars en fonds communs de placement et en fonds négociés en Bourse (FNB) pour Placements CI. « Par exemple, il existe des stratégies à revenu fixe qui ne prennent aucun risque lié aux taux d’intérêt. Il y a certaines stratégies à revenu fixe qui se concentrent davantage sur le rendement avec une duration très limitée. »

Même ainsi, les rendements ne seront pas faciles à obtenir. Dans l’ensemble, les rendements des obligations d’entreprise ne sont qu’environ 100 points de base de plus que les obligations d’État. « Les obligations d’entreprise de qualité supérieure (investment-grade) ne sont pas très attrayantes aux écarts actuels », note Paul Sandhu, faisant référence à l’augmentation moyenne du rendement par rapport aux émissions du gouvernement du Canada ou des États-Unis. « Si vous regardez le marché canadien, nous ne sommes qu’à cinq ou dix points de base des écarts de crédits les plus faibles sur une base historique. »

De plus, les bilans des entreprises ont actuellement tendance à être fortement endettés, avec une proportion plus importante que par le passé de crédits notés BBB, le bas de gamme de la catégorie investment-grade. « Nous avons presque les plus hauts niveaux d’endettement des entreprises de l’histoire, et nous sommes très peu payés », affirme Sandhu, dont le plus grand FNB sous gestion est le fonds CI Investment Grade Bond ETF de 880 millions de dollars. « Donc, d’un point de vue fondamental du crédit, votre rapport risque-récompense ici n’est pas grand. »

Cela dit, Paul Sandhu pense que l’investissement dans les émissions d’entreprises pour obtenir un rendement supplémentaire a encore du sens, compte tenu d’un environnement économique où les entreprises vont rouvrir leurs portes à mesure que la pandémie de COVID-19 s’atténuera et où les flux de trésorerie des entreprises s’amélioreront. Cependant, il ne s’attend pas à ce qu’un nouveau resserrement des écarts de taux permette de réaliser des gains en capital, c’est-à-dire des rendements excédentaires par rapport aux rendements obligataires.

Lorsqu’on investit dans des obligations de sociétés, la sélection des titres est importante, selon Tom O’Gorman, directeur des titres à revenu fixe chez Franklin Bissett Investment Management, qui fait partie de la Société de Placements Franklin Templeton. « Nous sommes très sélectifs et effectuons une recherche ascendante, assure celui qui dirige une équipe à Calgary qui gère plus de 5 milliards de dollars. L’argent facile de l’allocation aux obligations de sociétés a été gagné. Maintenant, il s’agit surtout de valeur relative. »

Le même raisonnement s’applique aux obligations d’entreprise à haut rendement. Comme le dit Tom O’Gorman, le haut rendement n’est plus élevé, puisque certaines émissions ont des rendements de coupon de 4 % ou moins. D’un point de vue positif, ces obligations offrent une diversification aux investisseurs canadiens en raison de leur faible corrélation avec le grand marché canadien, ajoute-t-il.

Les prêts bancaires à taux variable sont une autre source de rendements à revenu fixe plus élevés, et l’équipe de Franklin Bissett a ajouté des montants modestes à ses avoirs. En plus d’être positivement corrélés à la croissance économique, ces prêts peuvent donner de bons résultats dans un contexte de hausse des taux, selon Tom O’Gorman. En raison de leurs taux flottants, leurs prix évoluent dans le même sens que les taux d’intérêt.

Les obligations à rendement réel offrent également une protection contre la hausse des taux, car leurs versements sont liés à l’inflation. Elles ont surpassé l’ensemble du marché canadien au cours des 12 derniers mois, mais pas plus récemment, comme en témoignent les pertes cumulées depuis le début de l’année par le FINB BMO obligations à rendement réel et le FINB iShares Canadian Real Return Bond.

Marret détient des obligations à rendement réel dans presque tous ses mandats. La quasi-totalité de ces avoirs sont des titres du Trésor américain protégés contre l’inflation, appelés TIPS, que Paul Sandhu préfère parce qu’ils sont beaucoup plus liquides que les obligations à rendement réel du gouvernement canadien. Les investisseurs en FNB peuvent obtenir une exposition aux TIPS par l’intermédiaire du FNB BMO Short-Term US TIPS Index, lancé en janvier.

Selon Paul Sandhu, comme les obligations à rendement réel ont déjà bien performé l’an dernier tout en offrant une protection contre l’inflation, le moment d’en acheter est probablement passé. « Il faudrait avoir une vision assez ferme sur l’inflation pour acheter davantage d’obligations protégées contre l’inflation à partir d’ici, assure-t-il. En fait, vous pourriez maintenant chercher un endroit pour commencer à les vendre ».

Parmi les investissements à revenu fixe, les plus exotiques figurent les obligations des marchés émergents. « Cela n’a pas été une partie énorme de ce que nous faisons, mentionne Tom O’Gorman, qui privilégie les émissions en dollars américains plutôt que celles libellées en monnaies locales. Mais encore une fois, c’est un autre de ces secteurs qui peut offrir une certaine diversification. »

Paul Sandhu dit que Marret évite généralement ces titres en raison du risque de défaut plus élevé, de la volatilité des monnaies locales et des difficultés à évaluer la solvabilité des émetteurs souverains ou des entreprises émettrices. « Nous ne sommes pas des experts des marchés émergents et nous ne prétendons pas l’être. »

Menés par le Fonds IA Clarington d’obligations de marchés émergents, les FNB à revenu fixe cotés au Canada et spécialisés dans les marchés émergents ont surpassé leurs homologues canadiens au cours des 12 derniers mois. Toutefois, Paul Sandhu assure que les facteurs de risque associés à ces titres « représentent des expositions plus importantes que celles que nous voulons vraiment prendre pour nos clients ».

Ce que cet expert soutient avec enthousiasme, c’est la diversification mondiale dans les marchés développés. Dans les obligations d’État, elle permet à Marret de tirer parti des différentes politiques monétaires et des différences de valeur relative entre les différents pays. Du côté des entreprises, les émetteurs des États-Unis et d’ailleurs offrent une exposition aux titres à revenu fixe dans des secteurs et des industries qui ne sont pas disponibles au Canada.

De plus, avec les multinationales qui émettent des obligations dans diverses devises, Marret cherche à exploiter les anomalies de prix entre les pays. « Il est possible de trouver des obligations d’un émetteur qui sont moins chères sur un marché que sur un autre », explique Paul Sandhu.

Cependant, Marret évite généralement l’exposition aux devises étrangères en se couvrant entièrement contre le dollar canadien. « La devise est à notre avis l’une des catégories d’actifs les plus volatiles, rapporte Paul Sandhu. Avoir des devises non couvertes dans votre portefeuille de titres à revenu fixe va de pair généralement avec plus de volatilité. Ce que nous essayons de faire, c’est de vous vendre des produits à revenu fixe qui réduisent la volatilité dans votre allocation d’actifs globale. »

Tom O’Gorman adopte un point de vue différent. Bien que la possibilité pour l’équipe de Franklin Bissett de s’exposer aux devises étrangères soit limitée dans ses mandats axés sur le Canada, comme le FNB Franklin Liberty Core Plus Bond, elle a actuellement une exposition d’environ 7 % au dollar américain dans ses portefeuilles.

« Nous considérons que le dollar canadien est extrêmement surévalué », affirme Tom O’Gorman, citant une économie nationale stimulée par les emprunts des consommateurs et les mesures de relance du gouvernement, et avec le boom immobilier qui évince les investissements en capital.

« Nous avons déjà vu ces dépassements où le pendule va beaucoup trop baissier sur le dollar canadien à beaucoup trop haussier, note-t-il dit. Et nous pensons que [le marché est] dans le camp beaucoup trop haussier en ce moment. »

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Que réserve la prochaine décennie aux FNB https://uat-phoenix.finance-investissement.com/zone-experts_/que-reserve-la-prochaine-decennie-aux-fnb/ Tue, 03 Mar 2020 20:00:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64603 Où en sera le secteur des FNB en 2030 ? Points de vue.

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Si vous avez suivi ma chronique, vous savez que je ne crois pas à la synchronisation des marchés, mais il est important de regarder vers l’avenir. C’est pourquoi j’ai pensé que j’aurais plaisir à donner mon avis sur ce que la prochaine décennie pourrait réserver aux FNB.

J’ai commencé à bâtir des portefeuilles de fonds négociés en Bourse (FNB) après la crise financière de 2008. À cette époque, les FNB étaient tous concentrés sur la génération des rendements des indices de référence, ce que nous avons fini par reconnaître comme un défi pour la plupart des gestionnaires de portefeuilles actifs.

Faisons un bond en avant de 10 ans, la situation a radicalement changé avec l’essor des FNB à gestion active. Que pourrait-il se passer si nous faisions un autre bond en avant jusqu’en 2030 ? Envisagez ces possibilités :

  • La pression continue des frais mènera à un examen plus minutieux des FNB. Comme le coût initial de l’investissement devient presque nul, cet examen ne se limitera pas aux ratios des frais de gestion. Les coûts de transaction dans un FNB, tant des actions que des obligations, seront plus transparents et deviendront un facteur de différenciation pour les investisseurs qui se soucient des coûts.
  • La structure du FNB n’est qu’une enveloppe, et on l’utilisera pour envelopper à peu près n’importe quoi. Du fait que les grands manufacturiers de FNB suivent tous les indices de base, l’investissement thématique connaîtra beaucoup de créativité. Il suffit de penser à tous les différents domaines des technologies qui pourraient être offerts en format FNB : la robotique, les nanotechnologies, l’automatisation et l’intelligence artificielle. Toutefois, la structure concurrentielle peu coûteuse de ces produits signifiera que seulement les meilleurs acteurs survivront et que les acteurs marginaux seront éliminés.
  • En 2030, chaque fonds à gestion active aura une version FNB. Les actifs sous gestion en FNB au Canada viennent de franchir la barre des 200 G$. Ce chiffre croîtra de façon exponentielle au cours des 10 prochaines années et je pense que la prévision faite en 2018, selon laquelle les ventes annuelles de fonds communs de placement ne dépasseront plus jamais les ventes de FNB, se confirmera.
  • Le nombre impressionnant et la diversité des FNB tant à gestion active qu’à gestion passive déconcerteront l’investisseur moyen. Cela stimulera les produits de répartition d’actifs : d’un seul clic, les investisseurs pourront acheter un FNB qui réalisera toute la construction de portefeuille à leur place.
  • Les immenses avancées faites dans les technologies et la manipulation de données rendront la gestion indicielle personnalisée, aussi désignée indexation directe ou direct indexing, de plus en plus accessible. Les FNB bâtis sur mesure seront généralisés et ne seront plus réservés à l’investisseur institutionnel ou fortuné. Les investisseurs particuliers seront en mesure de bâtir leur propre FNB dans l’intimité de leur foyer et d’accéder à quelques-unes des meilleures stratégies fiscales disponibles à un coût relativement bas. Que les investisseurs s’attaquent ou non à ces stratégies seuls ou avec l’aide d’un conseiller dépendra de la complexité de leur situation fiscale et de leur intérêt pour une approche concrète et autonome par rapport à leurs investissements.
  • Les préoccupations éthiques, environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) seront généralisées et deviendront normalisées dans les exigences de déclaration. Chaque produit FNB aura des filtres ESG, ne serait-ce que parce que cela constitue une bonne stratégie d’affaires. Les entreprises démontreront un intérêt particulier à répondre à une certaine forme de critère ESG. Si on considère qu’elle ne se soucient pas de l’environnement, elles voudront au moins prouver qu’elles améliorent leur empreinte environnementale ou qu’elles s’efforcent de répondre à une certaine forme de critère ESG, comme l’intégration de davantage de femmes au sein de leur conseil d’administration.
  • Les négociations d’obligations hors-cote deviendront dépassées. Je prends des risques en affirmant ceci, mais je pense que cela pourrait arriver avant la fin de la prochaine décennie. À ce moment-là, les FNB à revenu fixe obtiendront enfin le respect qu’ils méritent pour amener la transparence et la rentabilité au royaume du revenu fixe. Selon moi, cela offrira au conseiller une gamme de produits à revenu fixe beaucoup plus diverse. La transparence de ces FNB sera utile, mais néanmoins les conseillers devront être vigilants à mesure que la gamme de produits croît et se complexifie.
  • L’intelligence artificielle prendra en charge davantage de fonctions de gestion de portefeuille dans le domaine des FNB. Cependant, du côté des rôles assumés par les humains, davantage de femmes géreront des FNB, et avec un peu de chance, beaucoup plus.

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Les FNB d’obligations, un produit à ne pas sous-estimer https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-dobligations-un-produit-a-ne-pas-sous-estimer/ Tue, 04 Feb 2020 20:11:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63434 FOCUS FNB – Bien que les rendements à l’échéance des obligations soient particulièrement bas, ces titres ne sont pas à éviter et les fonds négociés en Bourse (FNB) d’obligation, en particulier, offrent de nombreux avantages.

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Depuis plus de dix ans, le rendement à l’échéance des obligations sont à des niveaux particulièrement bas. Actuellement, le rendement des obligations à 10 ans du gouvernement fédéral est à moins de 1,5 %, note Raymond Kerzérho, directeur de la recherche à PWL Capital, dans un récent rapport. Pourtant ces titres sont encore prisés par les investisseurs pour une raison simple, ils gardent leur valeur en périodes de tension intense sur les marchés.

Ainsi depuis 1956, durant les neuf marchés baissiers des actions canadiennes, les obligations ont enregistré des rendements bien supérieurs à ceux des actions. Elles ont même enregistré des rendements positifs sept fois sur neuf.

Les obligations sont donc un outil indispensable pour la gestion de risque dans les portefeuilles des investisseurs.

Maintenant, si on s’intéresse de plus près aux FNB d’obligations, spécifiquement ceux gérés passivement, on peut voir que ces produits offrent de nombreux avantages.

La sous-performance des FNB d’obligations, un mythe

Un argument souvent utilisé pour dénigrer les FNB d’obligations à gestion passive est que ceux-ci offrent une performance médiocre car ils reproduisent le taux de rendement réalisé par le marché.

L’équipe de PWL Capital s’est penchée sur la question et en a conclu que cet argument n’est en fait qu’un mythe. Pour cela, les experts ont analysé les rendements du plus vieux FNB d’obligations canadiennes en activité, soit le iShare Core Canadian Universe Bond Index ETF. Ils ont comparé ses rendements à ceux des fonds de la même catégorie et ont constaté que, sur quinze ans, ce FNB a fait mieux que 87 % de l’univers des fonds.

Dans son rapport, Raymond Kerzérho va même plus loin. Il soutient que contrairement à ce qui est souvent affirmé, la gestion active n’est pas plus efficace pour les obligations que pour les actions.

Selon ce que lui et son équipe ont constaté, les fonds de titres à revenu fixe gérés de façon active ont tendance à sous-performer le marché au fil du temps, alors que les FNB d’obligations gérés passivement offrent une grande diversification dans un marché très fragmenté et ce à faible coût. Ainsi, la performance de ces produits est, selon eux, très difficile à battre.

Les FNB d’obligations, mieux que les obligations individuelles?

Selon le rapport de Raymond Kerzérho, les FNB d’obligations à gestion passive sont, la plupart du temps, de meilleures solutions que les obligations individuelles et ce, pour de nombreuses raisons.

Tout d’abord, même si les obligations individuelles sont de bons produits, il est très coûteux d’en acquérir. Le coût des transactions afin de construire un portefeuille diversifié d’obligations individuelles efface une grande partie des rendements.

De plus, la plupart des obligations, excepté les obligations du gouvernement fédéral, comportent un risque de défaut et, si ce risque a peu de chance de se réaliser, les conséquences sont lourdes et certaines obligations individuelles n’offrent pas le coussin nécessaire pour se protéger contre ce risque.

Et par rapport aux FCP?

Contrairement aux obligations individuelles, il est plus difficile de montrer que les FNB d’obligations sont supérieures face aux fonds communs de placement (FCP) d’obligations.

Les FCP d’obligations permettent ainsi aux investisseurs de faire des contributions et des retraits systématiques, ce qui permet aux épargnants de faire preuve de plus de discipline et offre la simplicité aux retraités. Un avantage que n’offrent pas les FNB d’obligations. Par contre, les FCP facturent des frais plus élevés que ces derniers.

Un autre avantage des FCP d’obligations c’est leur facilité d’acquisition. Il suffit de demander au conseiller d’acheter des parts et l’investisseur paiera exactement le même prix que les autres investisseurs ce jour-là. Pour acquérir les parts d’un FNB, cela nécessite une opération en Bourse, ce qui est plus difficile à effectuer.

Ainsi, pour ceux qui investissent de petits montants, Raymond Kerzérho estime que les FCP d’obligations sont les produits les plus indiqués. Toutefois, il conseille d’opter davantage pour les FNB lorsque le portefeuille est plus important, car l’avantage du coût de ces produits prend davantage d’importance.

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BNI lance un FNB à gestion active de revenu fixe https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bni-lance-un-fnb-a-gestion-active-de-revenu-fixe/ Mon, 21 Oct 2019 13:59:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61756 PRODUITS - Le fonds négocié en Bourse (FNB) de revenu fixe sans contraintes lancé par Banque Nationale Investissements a vu son offre initiale de parts être clôturé et ces parts se négocient dorénavant à la Bourse de Toronto (TSX).

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« Dans un environnement de plus en plus incertain, les investisseurs en titres à revenu fixe veulent gérer les risques tout en générant des rendements. Adopter une gestion active des titres à revenu fixe offre une marge de manœuvre pour ajuster le portefeuille du FNB de façon proactive et réduire le risque de concentration », a dit Annamaria Testani, vice-présidente, Ventes nationales chez Banque Nationale Investissements.

Le FNB de revenu fixe sans contraintes BNI a comme objectif de placement de maximiser le rendement total tout en préservant le capital. Le fonds investit directement ou indirectement, au moyen de placements dans des titres d’un ou de plusieurs autres organismes de placement collectif ou du recours à des dérivés, dans un portefeuille diversifié composé principalement de titres à revenu fixe d’émetteurs situés partout dans le monde assortis d’échéances et des notes de crédit variées.

C’est Trust Banque Nationale qui assumera les responsabilités de gestionnaire de portefeuille du FNB. Les décisions de placement seront déléguées à l’équipe de J.P. Morgan Investment Management, qui agira à titre de sous-gestionnaire de portefeuille du FNB. TBN assurera la conformité des décisions de ce dernier en lien avec le mandat octroyé.

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Les investisseurs privilégient une position défensive https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-investisseurs-privilegient-une-position-defensive/ Tue, 06 Aug 2019 13:26:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=59715 FOCUS FNB – Les investisseurs continuent d’allouer leurs ressources de manière défensive. Les fonds négociés en Bourse (FNB) sectoriels défensifs, à facteur de faible volatilité et à revenu fixe ont été les produits favoris depuis le début 2019.

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Les FNB canadiens ont enregistré des entrées de fonds de 10 milliards de dollars (G$) au premier semestre de 2019, soit un résultat un peu plus haut qu’à la même période l’an passé. Compte tenu du contexte d’incertitude entourant les politiques et les échanges commerciaux, on peut observer un mouvement général des investisseurs vers les facteurs et les secteurs défensifs.

Les FNB d’actions à faible volatilité et axés sur le revenu ont été particulièrement populaires en juin dernier, bien que les fortes mesures du marché aient favorisé les indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière.

Les FNB à revenu fixe ont généré des flux de 885 millions de dollars (M$) en juin et près de 6 G$ depuis le début de l’année, selon les chiffres de la Banque Nationale. Les flux de FNB à revenu fixe représentent en juin 2019 le double de leurs capitaux propres depuis le début de l’année. Les FNB obligataires globaux canadiens ont absorbé la moitié des entrées nettes dans les titres à revenu fixe.

Les FNB d’actions canadiennes ont enregistré des rachats totalisant 1,5 G$. Cela est principalement dû au iShares S&P/TSX 60 Index ETF qui a enregistré près de 2 G$ de rachat en juin. À la même période, les FNB d’actions internationales ont recueilli, quant à elles, 200 M$.

De nouveaux produits

Bien que le marché des actions commence à être volatil, les turbulences n’ont pas empêché les nouveaux fournisseurs de FNB d’entrer sur le marché. Jusqu’à présent cinq fournisseurs de FNB ont rejoint la mêlée en 2019. Une vaste gamme de nouveaux produits a été lancée en juin. On retrouve des FNB d’actions, des FNB d’obligations, des stratégies d’achat couvertes et un FNB inversé.

Middlefield a converti deux fonds à capital fixe en juin : le FNB Middlefield Health & Wellness et le FNB Middlefield American Core Dividend. RBC a lancé un FNB canadien d’obligations à escompte, Fidelity le Sustainable World ETF qui investit dans des sociétés présentant des caractéristiques environnementales, sociales et de sain gouvernance (ESG). Evolve a lancé deux FNB : le ETF Evolve Global Materials & Mining Enhanced Yield et le FNB Evolve E-Gaming Index. Finalement, CI Firest Asset a lancé un FNB d’épargne à intérêt élevé et Horizon le FNB BetaPro Nasdaq-100-2x Daily Bear.

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FNB : La petite révolution https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-la-petite-revolution/ Mon, 15 Apr 2019 12:16:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57787 Bien que l’adoption comme stratégie d’investissement des fonds négociés en Bourse (FNB) se trouve encore à des années-lumière de celle des fonds communs de placement (FCP) au Canada, ce n’est plus un outil marginal, tant s’en faut.

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Lentement mais sûrement, les FNB gagnent en popularité et tout indique que la croissance observée en ce qui a trait au nombre de manufacturiers, à la quantité de produits offerts, et à la valeur de l’actif sous gestion (ASG), va se poursuivre.

 « La croissance des FNB [au Canada] est très rapide, affirme Daniel Straus, vice-président, FNB et recherche, produits financiers, à la Financière Banque Nationale à Toronto. 2017 a été une année record, et 2018 a été excellente. Et bien que le marché américain du FNB soit, toutes proportions gardées, le double du marché canadien, nous allons encore observer beaucoup de croissance dans ce marché. Les États-Unis ont tendance à être un précurseur dans les produits financiers. Les FNB, c’est un party auquel tout le monde veut participer. Ils permettent, entre autres, une exposition à des milliers d’actions à travers le monde!»

Et toutes les données lui donnent raison. Selon un rapport de la BMO, si le secteur mondial des FNB devrait doubler au cours des cinq prochaines années, le secteur canadien va connaître une croissance encore plus rapide. Si en 2018, l’ASG canadien pour ces produits a atteint 156 G$, en 2024, il devrait se situer à 400 G$. Et en 2018, « il y a eu 20 G$ de nouvel argent dans les FNB au Canada », constate Raymond Kerzérho, directeur de la recherche chez PWL Capital.

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Entre 2007 et 2018, l’ASG des FNB a presque été multiplié par huit et leur part de marché a quadruplé par rapport à celle des FCP. Pendant la même période, l’ASG des FCP doublait. Attention, le FCP demeure, et de loin, le véhicule privilégié des investisseurs, à 990,4 G$ d’actifs sous gestion en 2018, selon les données de PWL Capital, mais les FNB grignotent du terrain. Inéluctablement, leur place est appelée à grandir, comme le nombre de joueurs et de produits. Selon Alain Desbiens, directeur des fonds négociés en bourse BMO Québec, « Bien qu’il y ait trois gros joueurs au Canada qui détiennent quelque 80% des actifs : BMO, Vanguard et iShares, nous sommes rendus à une quarantaine de distributeurs, selon la TD. Et le nombre de produits sur le marché est en constante augmentation. Il y a eu une centaine de nouveaux FNB en 2018 et il y en aura beaucoup plus cette année. » Bien sûr, la multiplication des joueurs exerce une pression à la baisse sur les frais de gestion.

L’intérêt des FNB

Plusieurs facteurs expliquent cette croissance en popularité du FNB au Canada. D’abord et avant tout : les frais de gestion. « Depuis la crise financière de 2008, les investisseurs semblent plus enclins à faire attention aux coûts, croit Daniel Straus, de la FBN. Ils sont très, très abordables et peuvent être très profitables. »

Selon PWL Capital, le ratio des frais de gestion (RFG) en moyenne pondérée est de 0,64% pour un FNB à gestion active contre 1,74% pour un FCP à gestion active. En gestion passive, le RFG est encore plus alléchant, pour un FNB, il est de 0,24% contre 0,68% pour un FCP. Encore mieux, les frais « vont continuer de baisser », croit Alain Desbiens, de la BMO.

Mais au-delà des frais de gestion, les FNB recèlent de nombreux autres avantages. « Ce sont des produits très transparents, faciles à échanger. Ils offrent de plus en plus une large gamme de stratégies, notamment en gestion active et ils permettent des stratégies avant-gardistes et novatrices afin de prendre de la valeur sur une longue période. C’est relativement nouveau », explique Guy Lamontagne, vice-président et chef des stratégies de placements chez Desjardins Gestion internationale d’actifs (DGIA).

Gestion active ou passive?

 Particularité toute canadienne, les FNB à gestion active sont beaucoup plus populaires ici que chez nos voisins du sud. La proportion est environ de 69% passive au Canada contre 31% active, tandis qu’aux États-Unis, c’est plutôt 88% passive contre 12% active, observe Raymond Kerzérho. « Si, au Canada, les grands joueurs de l’industrie ont fait beaucoup de promotion pour la gestion active, la gestion passive gagne du terrain, mais très lentement. »

Ceci dit, tous les experts interrogés s’entendent sur une chose, la gestion active, comme la gestion passive, va continuer de s’accroître, vu la popularité grandissante des FNB. Reste que pour Raymond Kerzérho, qui a produit une étude sur la « comparaison des fonds passifs et des fonds actifs », il n’y a aucun doute, les investisseurs devraient, et de loin, privilégier la gestion passive.

« Je n’ai pas encore vu d’étude sérieuse qui démontrait que la gestion active offrait quelconque avantage, dit-il. Par ailleurs, c’est plus cher, ça introduit une inconstance à capturer les primes du marché, c’est une distraction par rapport à d’autres activités qui ont de la valeur ajoutée, comme la répartition des actifs, travailler à minimiser les impôts, ou les frais et puis, je soupçonne que la gestion active induit de l’émotivité dans le processus. » En outre, explique-t-il, ce que beaucoup de conseillers font, c’est qu’ils achètent des FNB passifs afin de concevoir leur propre portefeuille actif.

Des FNB de FNB personnalisés, en quelque sorte.

Quant à Guy Lamontagne, le choix de FNB à gestion passive ou active revient fondamentalement à la question du profil de l’investisseur. Quelle est sa situation financière, quel est son profil de risque? « Ça dépend des marchés et de ce que l’investisseur recherche », pense-t-il.

Les grandes tendances

Outre la tendance haussière du FNB au Canada et ce qui semble être une progression vers la gestion passive, d’autres grandes tendances se dessinent dans cet univers. Daniel Straus observe un intérêt croissant pour les FNB thématiques quand le marché est haussier. « Les FNB qui se concentrent dans la robotique, le cannabis ou la blockchain, notamment. Dans ce cas, les investisseurs ont tendance à s’intéresser à des produits de “niche”, un peu plus coûteux et potentiellement plus dangereux. Je constate que c’est l’inverse quand le marché est baissier. Là, les FNB moins risqués gagnent en popularité. Comme les produits moins exposés à la volatilité : les “blue chips”, les “REITS”, les commodités ou les dividendes. »

Les FNB qui s’intéressent aux changements climatiques, aux investissements responsables, qui visent une réduction de l’intensité carbone ou qui évitent les investissements dans les énergies fossiles connaissent aussi un certain intérêt, croit Guy Lamontagne.

Quant à Raymond Kerzérho, l’intérêt pour les fonds passifs qui suivent tout simplement les indices sont populaires, comme les FNB de vente d’options d’achats couvertes sur actions, qui sont très populaires. « L’idée, c’est d’aller chercher des revenus », dit-il.

Enfin, pense Alain Desbiens, « les FNB vont continuer d’être une industrie perturbatrice. Et ça, c’est à l’avantage de tous. Des conseillers, comme des investisseurs ».

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Le bilan FNB de Desjardins https://uat-phoenix.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/le-bilan-fnb-de-desjardins/ Thu, 11 Apr 2019 20:15:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57804 FOCUS FNB - Guy Lamontagne, Vice-président, Stratégies de placement, Desjardins Gestion Internationale d'actifs parle du bilan de Desjardins depuis que la Coopérative s'est lancée dans le marché des Fonds négociés en Bourse (FNB).

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Finance et Investissement : Quel est le bilan de Desjardins depuis que vous vous êtes lancé dans le marché des FNB?

Guy Lamontagne : Pour nous le bilan est très positif et nous sommes très contents du chemin parcouru. En deux ans, nous avons lancé 18 FNB, toujours en gardant en tête les besoins de nos membres et nos clients, et nous sommes près des 400 M$ d’actifs.

Chacun de nos FNB a une particularité. Sur les 18, par exemple, nous avons lancé cinq FNB à revenu fixe qui sont vraiment à très faible coût. Ils peuvent constituer une base solide pour tous les portefeuilles et c’était justement une demande de notre réseau.

On a aussi lancé quatre FNB multifacteurs à volatilité contrôlée. Pourquoi multifacteurs ? Parce qu’on croit que les facteurs ajoutent de la valeur à long terme, mais à court terme, on ne sait pas forcément lesquels vont le mieux performer. En prenant une approche multifacteurs, ça nous permet de capitaliser sur la valeur ajoutée de chacun des facteurs tout en diversifiant le risque.

Et la partie volatilité contrôlée c’est qu’on considère, qu’étant donné que nous sommes dans un des plus longs cycles haussiers du marché, il y a certains risques dans le marché. Avec une approche à volatilité contrôlée, on croit que cette approche-là va nous permettre de réduire les pertes par rapport aux indices traditionnels dans un marché baissier. Donc c’est un produit qui permet à long terme de capturer la valeur ajoutée des facteurs tout en permettant de réduire potentiellement les risques en cas de baisse des marchés.

L’année passée, on a lancé aussi notre gamme de huit FNB en investissement responsable axés sur les changements climatiques. On a en plus ajouté la gestion active pour les revenus fixes, l’approche multifactorielle pour les actions et aussi une approche de portefeuille globale pour le FNB sans réserve de combustible fossile.

Tout récemment, en janvier, nous étions les premiers, suite au changement de réglementation, à lancer un fonds alternatif, marché neutre qui vient compléter la gamme. Il permet d’avoir un produit qui est moins corrélé avec les autres gammes d’actifs et devrait bien faire autant dans les marchés haussiers que baissiers.

FI : Comment un manufacturier peut-il aider un conseiller à mieux exécuter un ordre important lorsqu’il achète un grand lot de FNB?

Guy Lamontagne : Un manufacturier peut aider un conseiller lorsqu’il veut faire de grandes transactions sur un lot de FNB de deux façons :

La première c’est lors de la construction de FNB. Lorsqu’on le construit, on s’assure d’avoir des titres liquides dans le FNB. À ce moment-là, les transactions dans le FNB lui-même vont être facilitées, car ça va être très facile – quand je dis facile, je veux dire que ça va être peu coûteux et avec un faible impact de marché – de créer le panier ou le panier sous-jacent au fonds. Moins les titres sont liquides, plus il va y avoir de frais pour créer ces paniers.

La deuxième c’est lorsque le courtier veut faire une grosse transaction. Normalement, le groupe de négociation de ce conseiller financier a déjà des relations avec les firmes de courtage et peut-être que pour une grosse transaction, de contacter une firme – soit un mainteneur de marché ou le courtier désigné pour le fonds – peut faciliter le processus et, potentiellement, faire en sorte que le courtier ait un meilleur prix.

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Petit rappel de la fiscalité des FNB https://uat-phoenix.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/petit-rappel-de-la-fiscalite-des-fnb/ Tue, 02 Apr 2019 18:17:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57466 FOCUS FNB - Les clients peuvent recevoir différentes formes de distribution.

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La période des impôts bat actuellement son plein et, comme conseiller, il est pertinent de connaître les bases de l’imposition des fonds négociés en Bourse (FNB). Voici un survol des règles pour vous aider à mieux orienter votre client lorsque celui-ci détient des parts de FNB cotés à une bourse canadienne dans un compte non enregistré.

D’abord, dans le but de simplifier la rédaction de cet article, concentrons-nous sur les FNB constitués en fiducie, c’est-à-dire la forme la plus répandue de FNB offerte sur le marché canadien.

« L’investisseur qui détient des parts de FNB doit connaître deux considérations fiscales particulières, soit le traitement des distributions versées par le FNB et le traitement des gains ou des pertes réalisés à la vente des parts », indique d’emblée BMO Gestion mondiale d’actifs, dans un feuillet fiscal destiné aux conseillers.

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L’effet des distributions

Commençons par les distributions. Comme les distributions d’un FNB détenu dans un compte imposable sont assujetties à l’impôt, l’investisseur devrait s’attendre à recevoir un feuillet fiscal T3, note BMO. Ce dernier va alors inclure les distributions à sa déclaration de revenus.

Le traitement fiscal des distributions reçues variera en fonction du type de distribution. Pour les distributions de dividendes canadiens, les résidents canadiens sont admissibles au crédit d’impôt pour dividendes. Les distributions d’intérêts et autres revenus sont considérées comme un revenu ordinaire.

Les distributions de gains en capital peuvent survenir lorsqu’un FNB réalise un gain en capital lorsqu’un placement du FNB est vendu à un prix supérieur à son prix d’achat. À ce moment, les gains en capital ne sont imposables qu’à 50 % et doivent être ajoutés au revenu imposable du client.

Un FNB peut recevoir des dividendes ou des revenus d’intérêts sur des placements étrangers qui seront assujettis à une retenue de l’impôt étranger. « Lorsque le FNB verse des distributions à même ces revenus étrangers, l’investisseur qui paie de l’impôt au Canada peut réclamer un crédit pour impôt étranger sur une partie de l’impôt payé par le FNB », lit-on dans le document de BMO.

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Par ailleurs, les clients peuvent recevoir une distribution sous forme de remboursement de capital, laquelle rembourse une partie du capital investi. L’investisseur ne sera pas imposé sur ce remboursement. « Une telle distribution entraînera cependant une diminution du prix de base rajusté (PBR) des parts détenues par l’investisseur. Lorsque celui-ci vend ses parts du FNB, la baisse du PBR entraîne une augmentation du gain en capital (ou une diminution de la perte en capital) qui aurait autrement été réalisé à la vente des parts », lit-on dans le document de BMO.

L’effet de la disposition de parts de FNB

Lorsqu’un client vend ses parts de fiducies de FNB, une disposition fiscale est créée et celui-ci réalise généralement un gain ou une perte en capital, laquelle dépend du PBR de ses parts. Il doit en tenir compte dans sa fiscalité.

Le client reçoit soit un feuillet T5008, État des opérations sur titres, soit un sommaire des gains et pertes de la fiducie.

Le montant du gain (ou de la perte) correspond, pour chaque part vendue, à la différence entre la juste valeur marchande de la part (JVM) et le prix de base rajusté (PBR) moyen de cette dernière. La loi exige que le PBR de biens semblables soit calculé sur le coût moyen, c’est-à-dire le coût total divisé par le nombre total de parts dans le cas des FCP, note Dany Provost, directeur planification financière et optimisation fiscale, chez SFL Gestion de patrimoine Partenaire de Desjardins.

L’investisseur peut réinvestir automatiquement les distributions de revenu en achetant de nouvelles unités de la fiducie de fonds d’investissement.

« Lorsque cette procédure est effectuée, le PBR des nouvelles unités correspond à la valeur marchande au moment de la distribution. Puisque les unités d’une [fiducie de fonds d’investissement] sont généralement considérées comme des biens identiques, le PBR d’une unité correspondra au coût fiscal moyen des unités détenues par un même investisseur. L’investisseur doit donc ajouter au coût des unités initialement acquises le coût des unités additionnelles qu’il a reçues et ensuite diviser le coût total ainsi obtenu par le nombre total d’unités qu’il détient (…) Quant aux frais de gestion, ceux-ci sont déduits dans le calcul du revenu de la [fiducie de fonds d’investissement] », écrivaient les fiscalistes Francys Brown, associé, fiscalité, chez Demers Beaulne et Justin Cormier, conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective chez SAFJ, Cabinet de services financiers, lors du Congrès de l’Association de planification fiscale et financière, en octobre 2016.

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