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Cette option est parfois intéressante pour des personnes de plus de 60 ans arrivées à la retraite et qui ne requièrent plus le type de protection inhérent à leur contrat en vigueur ou encore voient leur police échoir à 65 ans alors qu’ils désirent garder une assurance au cas où des problèmes de santé majeurs survenaient. Il s’agit entre autres du diagnostic d’une déficience cognitive ou de l’incapacité d’accomplir au moins deux activités de la vie quotidiennes comme se laver, s’habiller, se déplacer, aller aux toilettes, se nourrir et maintenir la continence *.

Dans le cadre de la planification de la retraite, l’analyse des contrats individuels en vigueur chez les entrepreneurs ou les professionnels qui les détiennent en général, est essentielle pour bien comprendre les options de transformation du vivant aidant à sécuriser le revenu de retraite et à protéger le capital.

Dans le cas d’un couple à la retraite, le cout excédentaire des soins de longue durée chez l’un des conjoints peut affecter considérablement les projections de décaissement initiales. Le rôle de l’assurance SLD dans la gestion des risques à la retraite consiste à procurer des ressources financières additionnelles afin de s’offrir des soins à domicile ou en résidence selon la gravité de l’incapacité et les ressources disponibles. Comme l’offre de produits est très limitée, il est d’autant plus important de bien évaluer les options disponibles avant de résilier une police de prestations du vivant individuelle.

Pour les personnes n’ayant disposé que de protections collectives non transférables au cours de leur vie professionnelle, il est toujours possible de se procurer ce type de contrat. Étant donné le coût plutôt élevé du produit régulier qui consiste à verser une rente à l’assuré souffrant d’une affection couverte peu importe l’âge à la souscription du contrat et celui au moment du sinistre (une personne de 55 ans qui souscrit un contrat pourrait réclamer suite à un accident majeur sans pour cela être à la retraite ou en perte d’indépendance fonctionnelle permanente); une option moins onéreuse pourrait satisfaire le besoin de protection à partir de la retraite seulement.

Dans le cas où la personne se préoccupe aussi de la protection et de la transmission de son patrimoine, le jumelage d’une police SLD différée à moindre coût et d’une assurance vie permanente pourrait faire en sorte de rembourser le coût global actualisé du déplacement d’actifs au décès.

Dans le premier exemple M. D. âgé de 55 ans choisi de sécuriser son capital retraite au moyen d’un contrat SLD. La prime annuelle non garantie d’une police lui offrant 1 000$ par semaine à vie de prestations payables mensuellement après un délai d’attente de 90 jours s’élève aujourd’hui à 2 733$ par année. Si on ajoutait l’avenant de remboursement des primes au décès, la prime serait de 6 074$ par année (Voir le détail du produit et ses caractéristiques de boni. D’autres options de délai de carence et de durée de rente sont disponibles. En cours de réclamation les primes sont exonérées**)

Si à la place il opte pour un produit similaire ne prenant cette fois effet qu’à la retraite, soit à 65 ans et dont le délai d’attente est de 365 jours au lieu de 90 jours avec indexation de la rente an cours de réclamation, il pourrait à coût moindre utiliser la stratégie de déplacement d’actifs en souscrivant une police d’assurance vie correspondant à la valeur actualisée des primes des deux polices à une espérance de vie de 92 ans. Cette prime combinée serait de 3 602$ par année.

Le coût annuel non garanti de la police SLD est de 1658$ et de 1944$ garanti, pour celle de l’assurance vie permanente de 100 000$. (VA de 3 600$ pendant 37 ans@2% int = 93 541$). Si le décès de M. D. survient avant l’âge de 65 ans où débute la protection SLD de 1 000$ par semaine, les primes payées entre 55 et 65 ans, selon le cas, seront remboursées à son bénéficiaire tout comme le produit d’assurance vie lui sera versé.

Si M. D. devenait dépendant avant l’entrée en vigueur de la police, il devra attendre l’expiration du délai de carence, une fois le contrat en vigueur à 65 ans. Cette assurance sert a priori à protéger le niveau de vie du couple à la retraite et le patrimoine au décès.

Tout comme dans le premier exemple les primes de SLD seraient exonérées en cours de réclamation. Cette formule combinée qui comporte un déplacement de capital de 1944$ par année pour assurer à la succession la récupération de la majeure partie des primes totales annuelles de 3 602$ en valeur actualisées, offre une solution au risque d’épuisement prématuré des ressources en cas d’incapacité de M. D. Comme les réclamations futures de ce dernier pourraient excéder 52 000$ par année, une fois l’inflation ajustée, l’approche en mérite l’analyse pour qu’un futur retraité comme M. D. connaisse ses options en fonction de sa tolérance au risque et de ses objectifs successoraux.

*Définition simplifiée, se référer aux définitions contractuelles des assureurs.

**A titre d’exemple seulement, voir le détail auprès des assureurs SE&O