La courbe économique. On voit qu'elle s'inverse, un virus est au point d'inflexion.
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Ainsi, bien qu’une augmentation du nombre de cas de personne infectée soit prévisible, l’expérience acquise et les avancées médicales enregistrées depuis 4 mois devraient mieux nous protéger. Notre compréhension est que le mot d’ordre des autorités gouvernementales est de ne pas confiner à nouveau le monde en entier, mais plutôt de mieux contrôler la propagation du virus avec des actions locales.

Les pertes d’emplois massives observées à travers le globe devraient entraîner une profonde dépression économique. Par contre, l’injection massive des capitaux dans l’économie semble nous avoir épargner de la catastrophe et il est fort possible que la reprise économique nous surprenne positivement si, effectivement, la propagation du virus est bien contenue. Grâce à l’aide gouvernementale, les millions de chômeurs sont capable de payer leurs dépenses essentielles.

Notre position demeure toujours qu’au bout du compte, l’argent injecté dans l’économie pourrait même surpasser des pertes économiques. La reprise économique est même supportée avec une liquidité exemplaire dans le système financier. Habituellement, à la fin d’une récession, les banques ne supportent pas les entreprises à investir. Présentement, le support gouvernemental ainsi que les liquidités importantes disponibles font en sorte que l’accès aux capitaux n’est pas un problème. Les entreprises peuvent donc chercher du capital pour soutenir leurs projets d’expansion pendant la réouverture de l’économie.

C’est exactement ce que les marchés boursiers ont réalisé et la reprise a été impressionnante depuis le creux du 23 mars dernier. Évidemment, toutes les compagnies et secteurs ne connaissent pas les mêmes résultats. Certaines compagnies ayant augmenté leurs ventes pendant le confinement ont vu leurs actions atteindre des sommets historiques alors que certaines autres font face à une situation économique précaire et la valeur de leurs actions sont toujours très bas.

La gestion active est alors la clé du succès pour naviguer à travers de cette période. Les gestionnaires de portefeuille doivent identifier les compagnies ayant des bilans solides pour faire face à leurs obligations jusqu’au moment où la peur d’attraper le virus sera disparue et que les consommateurs se sentiront à l’aise de reprendre leurs activités régulières. Il est donc normal que plusieurs secteurs de l’économie, notamment la restauration, les hôtels, les compagnies d’aviation, les compagnies de croisières, les compagnies de voyage, souffrent comme jamais auparavant.

Par contre, on constate depuis environ un mois une spéculation accrue dans ces secteurs et plusieurs investisseurs investissent dans des compagnies dont la valeur des actions a baissé de façon considérable sans vraiment analyser la solidité de ces compagnies. Ceci n’est pas recommandé et nous suggérons de la prudence.

Un exemple très marquant est la spéculation sur Hertz, après que la compagnie a annoncé sa demande de protection contre ses créanciers, le 22 mai dernier. L’action avait clôturé à 2.82$ avant l’annonce et a chuté à 0.41$ à l’ouverture du marché après cette annonce le 26 mai, ce qui était tout-à-fait normal pour une action d’entreprise au bord de la faillite. Par contre, du 4 au 8 juin, l’action a monté jusqu’à 6.25$, soit une valeur qui touchait les 900 millions de dollars américains. À titre comparatif, la valeur des obligations de 3 milliards d’obligations en circulation se transigent à 40 cents du dollar, ce qui signifiait que le marché obligataire ne voyait pas une valeur des actifs supérieure à 1.2 G$ US. Peut-être qu’ils accordent une valeur trop basse car leur objectif est de protéger l’argent qu’ils gèrent, mais l’écart est trop élevé avec la vision des spéculateurs qui omettent de faire une analyse approfondie.

Dans un autre ordre d’idée, le chef de la Réserve Fédérale, Jerome Powell, a annoncé la semaine dernière que la reprise économique sera graduelle et longue et que les taux resteront bas jusqu’à la fin de 2022. C’est un facteur important à considérer lorsqu’on conseille des clients pour leur hypothèque. Un taux variable demeure toujours un choix à considérer pour certains clients ayant une tolérance au risque et une situation financière solide lorsqu’il est moins cher que le taux fixe.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part … Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soit n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs.

 

Mise en garde :

 

Bien que ce document ait été rédigé avec le plus grand soin, rien n’en garantit ni l’exactitude ni l’applicabilité à tous les cas particuliers. Certains énoncés reflètent les opinions personnelles de l’auteur.

 

La situation économique et politique, tant domestique que mondiale, évoluent constamment.  Ceci implique que les commentaires, recommandations et suggestions contenues dans ce document pourraient devenir désuets suite à de tels changements. 

 

Il est important de se rappeler que le rendement passé d’un fonds n’est pas nécessairement indicatif du rendement futur. La valeur liquidative par part et le rendement du capital fluctuent.

 

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